Le Conseil des ministres en début novembre 2022 et présidé par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé a adopté l’avant-projet de loi de finances, exercice 2023. Le budget 2023 est projeté à 1.957,9 milliards de francs CFA en ressources et charges contre 1.875,8 milliards de francs CFA dans la loi de finances rectificative 2022, soit une hausse de 4,4%.
Selon le gouvernement togolais, l’adoption de ce budget intervient dans un contexte sécuritaire qui reste préoccupant. Le projet de loi de finances prend en compte les priorités du gouvernement en matière de développement durable traduites dans les programmes budgétaires en lien avec la feuille de route gouvernementale 2020-2025, et les effets des crises actuelles. Pour 2023, le gouvernement projette un taux de croissance du PIB réel de 6,6%. Ceci, avec un taux d’inflation maitrisé. Ainsi, l’avant-projet de budget, exercice 2023, consacre aux secteurs sociaux un montant de 623,4 milliards de francs CFA contre 522,2 milliards de francs CFA dans le budget 2022, soit une hausse de 19,6%. Cela permettra de poursuivre et renforcer les actions visant le bien-être des populations. La part relative des dépenses sociales dans le projet de budget exercice 2023 est d’environ 50% tout en poursuivant la mise en œuvre de la loi de programmation militaire. Le gouvernement togolais annonce que des mesures nouvelles ont été proposées. Ces mesures visent à poursuivre les actions d’inclusion sociale et l’amélioration du climat des affaires dans le pays.
Pour 2023, le gouvernement togolais indique que les primes d’assurance versées par les employeurs pour l’assurance maladie des salariés seront désormais déductibles. Dans le même temps, le taux de patente sera revu à la baisse afin d’accompagner notamment les revendeuses de pagne et rendre compétitif les prix des tissus pagne. «Dans l’optique d’accompagner le secteur des transports, la taxe sur les véhicules à moteur reste suspendue au profit des transporteurs. Enfin, les matériels et engins du secteur ‘bâtiments et travaux publics’ seront exonérés de droits et taxes de douane afin d’accompagner les entreprises de construction et de travaux publics dans notre pays », annonce le gouvernement. Dans la même veine, les autorités togolaises reconduisent l’exonération de la TVA sur les cantines scolaires. La mesure, qui avait été décidée en 2022, est désormais élargie aux cantines universitaires et d’entreprise.
Les principaux chantiers auxquels ces ressources en hausse seront consacrées, d’une part la poursuite des actions de riposte en vue d’atténuer les impacts économiques de la Covid-19 et, d’autre part, le maintien des mesures en vue de renforcer la résilience de la population face aux effets de la crise russo-ukrainienne. Dans le même temps, le gouvernement de Victoire Tomegah-Dogbe compte maintenir le cap des réformes structurelles, en vue de stabiliser le cadre macroéconomique. Il faut noter que sur le projet de budget, les secteurs sociaux occupent 623,4 milliards de francs CFA contre 522,2 milliards de francs CFA dans le budget 2022, en hausse annuelle de 19,6%. Ceci consacrerait pour ce secteur, une portion d’environ 50% du budget consacrée aux dépenses sociales.
Dans un contexte de défis sécuritaires de plus en plus aigus, la mise en œuvre de la loi de programmation militaire, qui prévoit de renforcer les effectifs des forces de l’ordre et de défense, ainsi à l’horizon 2025, sera également maintenue. Selon la loi de programmation militaire, le pays de Faure Gnassingbé prévoit de consacrer plus de 430 milliards FCFA à la défense, d’ici 2025. Le projet du budget gestion 2023 sera voté dans les prochains jours.
Par Adaman AGOSSOU