Exécution du budget 2023 : 52% des dépenses pour la transformation structurelle de l’économie béninoise
Le lancement officiel de l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2023 a été fait à Cotonou ce mercredi 04 janvier 2023 par le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’économie et des finances, Hermann OROU TAKOU. C’était en présence du Secrétaire général du ministère, Alban Bienvenu BESSAN et le Directeur général du budget, Rodrigue CHAOU, des DAF, DPAF, PRMP et autres acteurs de la chaîne des dépenses publiques au Bénin. C’est en présentiel et par visioconférence que le Directeur de Cabinet du Ministre d’Etat, Ministre de l’économie et des finances, Hermann OROU TAKOU a procédé au lancement du budget 2023.
A cette occasion, le Directeur général du budget, Rodrigue Chaou a fait la revue de l’exercice du budget de l’Etat gestion 2023 en insistant sur les différents éléments de contexte que sont, la pression inflationniste, le nouveau programme économique et financier avec le Fonds Monétaire International (FMI) et le Collectif budgétaire. Il a ensuite présenté les caractéristiques du budget de l’Etat pour la gestion 2023 et a abordé quelques instructions et modalités d’exécution du budget de l’Etat, gestion 2023. Au titre de 2022, les résultats ont été atteints avec des dépassements de recettes comme c’est le cas à la Direction générale des impôts. Le collectif budgétaire d’environ 3000 milliards en est la preuve. En présentant les grandes lignes du budget 2023, le Directeur général du budget a indiqué qu’en ce qui concerne la répartition, 52% des dépenses en capital à exécuter en 2023 adressent le pilier 2 du PAG, la transformation structurelle de l’économie, 38% sont dédiés à l’amélioration du bien-être social des populations et 10% au renforcement de la démocratie et l’Etat de droit. Le niveau de déficit budgétaire devrait progresser vers 3,4% contre 5,6% attendu en 2022. Par ailleurs, le budget 2023 porte la marque de l’ambition sociale du gouvernement.
Les investissements structurants du budget 2023
Le DGB, Rodrigue Chaou a fait savoir à l’occasion du lancement, « Pour la première fois, les dépenses à sensibilité sociale devrait franchir le cap des 2 milliards sur un budget d’environ 2500 milliards FCFA. Nous voyons à travers ces chiffres, la volonté du gouvernement d’apporter plus de moyens pour le renforcement du modèle social de notre pays ». Ce budget axé sur les résultats est structuré autour de 23 ministères, 12 institutions constitutionnelles, 86 programmes, 15 dotations, déclinées en 296 actions et 1589 activités. Quant aux mesures d’encadrement des dépenses, le DGB a évoqué trois principales mesures que sont : la gestion des outils d’exécution du budget, l’exécution des dépenses au niveau déconcentré puis les droits d’enregistrement et redevances de régulation sur les contrats de marchés publics. La nouvelle loi de finances tire son essence du Programme global de développement du Bénin et du PAG 2021-2026 ainsi que les engagements financiers et économiques pris avec le FMI et d’autres PTF avec une forte inclinaison au social et maintient le cap sur les investissements structurants.
Avant de procéder au lancement du budget, le Directeur du cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’économie et des finances, Hermann Orou Takou a souligné que l’exécution du budget de l’Etat pour 2023 marque la deuxième année consécutive de mise en œuvre en mode réel de la gestion budgétaire et comptable selon l’approche programme. « La loi de finances pour la gestion 2023 (…) tire son essence de l’orientation globale de la politique de développement dont l’opérationnalisation est portée entre autres par le PAG 2021-2026 ainsi que les engagements économiques et financiers pris avec le Fonds monétaire international (FMI) et d’autres partenaires techniques. Elle implique une forte inclinaison au social tout en gardant le cap sur des investissements structurants ». Pour le DC du MEF, « les crédits budgétaires sont essentiellement consacrés au renforcement des mesures visant la promotion des secteurs à fort potentiel: l’agriculture, le tourisme, l’économie numérique, l’économie du savoir (enseignement technique et formation professionnelle) ; à la poursuite des grands chantiers, la promotion du secteur industriel ». Quant à la période 2023-2025, la politique budgétaire reste sensible à l’approche civile de la sécurité nationale, à la consolidation du volet social de l’action publique, la densification, l’amélioration de l’accès aux soins de santé, de l’extension des filets sociaux, la poursuite de la mise en œuvre de la réforme de l’administration territoriale, le renforcement de l’Etat de droit et de paix, l’approche genre et le changement climatique et l’opérationnalisation d’un nouveau guichet de protection financière conte les catastrophes. Pour finir, le Directeur de cabinet a instruit les acteurs de la chaîne des dépenses publiques au respect des recommandations, mesures et directives insérées dans la documentation budgétaire, gage d’une gestion efficiente et de l’atteinte des objectifs. Pour rappel, équilibré en charges et en ressources à 3033,337 milliards de FCFA, le budget de l’Etat exercice 2023 en hausse de 19,63% par rapport au précédent et de 2,6% par rapport à la Loi de finances rectificative (LFR 2022).
Par ADAMAN AGOSSOU