Uemoa : Monnaie électronique, véritable catalyseur de l’inclusion financière 

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Les transactions financières via les réseaux GSM et autres moyens électroniques constituent un véritable catalyseur pour l’accès permanent des populations à une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés, à coûts abordables et utilisés de manière effective, efficace et efficiente.

Plus de doute sur le rôle que joue aujourd’hui la monnaie électronique dans l’inclusion financière dans les pays de l’Union économique et  monétaire Ouest Africaine (Uemoa). Le rapport annuel sur l’évolution des services financiers numériques dans l’Uemoa de 2021 en dit long sur l’accès permanent des populations à une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés. Pour preuve, au titre de la monnaie électronique, un bond significatif des principaux indicateurs a été observé au cours de l’année 2021. En effet, la monnaie électronique a permis aux populations et aux entreprises, pendant et après la pandémie liée au coronavirus, d’accéder aux outils nécessaires pour faire face aux difficultés économiques, se construire ou maintenir une santé financière. Les principaux indicateurs indiquent que l’année 2021, avec la reprise de l’activité post Covid-19, a été marquée par l’amélioration de la qualité des services et le renforcement de l’inclusion financière, reflétée à travers l’évolution de tous les indicateurs clés. Le secteur de la monnaie électronique a poursuivi son expansion et demeure le principal pilier de l’inclusion financière des populations de l’UEMOA. Le dernier rapport annuel sur l’évolution des services financiers numériques dans l’Union montre qu’en 2021, sa contribution à la formation du taux d’inclusion financière, est ressortie à 67,18 %, est estimée à 59,38%, en hausse de 10,78 points de pourcentage par rapport à 2020, pour un taux d’inclusion financière de 63,8 %. Pour y arriver, l’action de la BCEAO a été prépondérante. Les actions ont porté sur la poursuite des chantiers entrepris pour la promotion de l’inclusion financière dans l’UEMOA, à travers, entre autres, le Projet d’interopérabilité des services financiers numériques, la mise en place d’un Bureau de Connaissance et de Suivi des FinTech de l’UEMOA (BCSF-UEMOA)…. En outre, les initiatives menées conjointement avec le GIM-UEMOA, notamment pour la connexion des Trésors Publics à la plateforme monétique Régionale, devraient contribuer, dans un avenir proche, à davantage amplifier l’accès et l’utilisation continue des services financiers numériques au sein de l’UEMOA.

131 millions de comptes de monnaie électronique enregistrés en 2021

Le nombre de comptes de monnaie électronique a enregistré une hausse de 39%, passant de 94 millions en 2020 à 131 millions en 2021. Les établissements de monnaie électronique (EME) détiennent 60% du nombre total de comptes ouverts, en légère baisse de 0,2% en glissement annuel, au profit des banques qui détiennent désormais 40% des comptes de monnaie électronique dans l’Union. Pour rappel, la monnaie électronique est une valeur monétaire représentant une créance sur l’établissement émetteur qui est : stockée sous une forme électronique, y compris magnétique ;  émise sans délai contre la remise de fonds d’un montant qui n’est pas inférieur à la valeur monétaire émise ; acceptée comme moyen de paiement par des personnes physiques ou morales autres que l’établissement émetteur.  

Par Abdul Wahab ADO

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