Agro-industrie : L’AGK et la BAD appuient les collectrices de karité au Togo et au Burkina Faso

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Plusieurs femmes collectrices de karité et de leurs communautés du Togo et du Burkina Faso vont bénéficier d’un appui à hauteur de 1,4 million $ dans le cadre d’un projet de deux ans mis en œuvre par l’Alliance Globale du Karité (AGK) et financé par le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). C’est par le biais du Fonds africain pour le changement climatique (ACCF).  « Vers des communautés de karité résilientes au climat au Togo et au Burkina Faso ». C’est intitulé du projet à mettre en œuvre dans les deux pays dont l’objectif des donner aux communautés locales les moyens d’acquérir les compétences, les connaissances et les ressources dont elles ont besoin pour parvenir à une production durable de karité et accéder à d’autres moyens de subsistance grâce à des pratiques de transformation respectueuses du climat. Le projet vise également à réduire la vulnérabilité climatique de 7500 femmes collectrices de karité et de leurs communautés (plus de 30 000 personnes) en augmentant les revenus générés par des activités comme le karité et l’apiculture et en améliorant les pratiques de gestion des parcs dirigés par les communautés. En effet, AGK a signé un accord avec l’ACCF de la BAD pour mobiliser plus de 1,3 million USD afin de promouvoir la résilience climatique au Togo et au Burkina Faso. De plus, l’Alliance Globale du Karité (AGK) a signé un accord d’une valeur de 996 700 USD avec le Fonds africain pour le changement climatique de la Banque africaine de développement (BAD) pour la réalisation d’un projet de deux ans intitulé «Vers des communautés de karité résilientes au climat au Togo et au Burkina Faso» . L’AGK apporte un cofinancement supplémentaire de 400 000 USD au projet. Il faut préciser qu’à l’annonce de cette nouvelle, Rita Effah, coordinatrice de l’ACCF à la BAD, a déclaré : «Le karité est un produit alimentaire et cosmétique mondial qui fournit des moyens de subsistance aux communautés africaines. Il est important de protéger sa chaîne d’approvisionnement en renforçant la résilience climatique et en donnant des moyens économiques aux petits exploitants agricoles, en particulier aux femmes qui collectent et transforment le karité. Ce projet au Togo et au Burkina Faso renforcera la résilience des communautés et aidera à s’attaquer aux causes profondes des inégalités entre les sexes et aux impacts du changement climatique dans la zone du projet. La lutte contre les  inégalités de genre est au cœur de la lutte contre le changement climatique en Afrique.»

Pour Simballa Sylla, président de l’AGK,  «Le climat joue un rôle important dans la vie des femmes en milieu rural car il affecte de manière significative la plus importante source d’emploi pour elles, l’agriculture». «Alors que l’AGK fait beaucoup pour atténuer ces problèmes et diversifier les sources de revenus des femmes dans le karité, nous sommes heureux d’obtenir plus de soutien à travers ce projet et de travailler avec le Groupe de la Banque africaine de développement pour fournir des solutions adaptées et transformatrices de genre pour la résilience climatique.» a ajouté le président.  Par ailleurs, pour atteindre l’objectif, il sera question de renforcer des capacités et l’équipement seront fournis pour renforcer le sens des affaires des femmes collectrices de karité et améliorer la capacité de leurs communautés à restaurer et maintenir les parcs à karité au Burkina Faso et au Togo.

Pour rappel l’Alliance Globale du Karité est une association industrielle à but non lucratif qui compte 663 membres dans 38 pays, dont des groupements de femmes, des marques et des détaillants, des fournisseurs et des ONG. Grâce aux partenariats public-privés, l’AGK promeut la durabilité de l’industrie, les pratiques et les normes de qualité, ainsi que la demande de karité dans l’alimentation et les cosmétiques.

Pour ce qui concerne le Groupe de la Banque africaine de développement, elle est la première institution de financement du développement en Afrique. Il comprend trois entités distinctes: la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds fiduciaire du Nigeria (FSN). Présente sur le terrain dans 44 pays africains et disposant d’un bureau extérieur au Japon, la BAD contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 États membres régionaux.

Quant au Fonds africain pour le changement climatique (ACCF ou Fonds), il  est un fonds fiduciaire multi-bailleurs bien positionné pour contribuer à la réalisation de l’objectif de la Banque africaine de développement (BAD) de tripler ses efforts de financement climatique et de favoriser sa volonté de rendre l’Afrique résiliente au changement climatique. La BAD a créé l’ACCF en avril 2014 avec une contribution initiale de 4 725 millions d’euros du gouvernement allemand pour soutenir les pays africains dans le renforcement de leur résilience aux impacts négatifs du changement climatique et la transition vers une croissance durable à faible émission de carbone. L’ACCF a été converti en un fonds fiduciaire multi-bailleurs en 2017 avec des contributions des gouvernements de Flandre, de Belgique et d’Italie. Affaires mondiales Canada et le gouvernement du Québec ont rejoint le Fonds en 2020 et le Centre Global sur l’Adaptation, la République d’Irlande et le ministère fédéral des Finances de l’Autriche en 2022. Le montant actuel du fonds est de 28,8 millions de dollars américains. 

Par OUSMANE YAROU

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