Afrique de l’Ouest : La BOAD forme plus de 30 journalistes sur la finance climatique

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La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) a organisé, mardi 16 mai 2023, une conférence de presse en ligne sur la finance climatique en Afrique de l’Ouest à l’endroit des journalistes du « CLUB DE LA PRESSE DE LA BOAD ». Cette conférence a été animée par l’expert climat de la BOAD, Mr IBRAHIM TRAORE, avec deux autres. Il s’agit de Mme Faten Aggad de la fondation africaine pour le climat, et Mr  Nassim Oulmane de la Commission Economique pour l’Afrique.  La modération des échanges a été assurée par Idriss Linge, rédacteur en Chef de l’Agence Ecofin. « Comprendre la finance climatique en Afrique de l’Ouest pour une meilleure couverture journalistique : Enjeux, défis et opportunités », c’est le thème sur lequel  les professionnels des médias de l’Uemoa ont été formés. Outiller les journalistes avec les connaissances nécessaires pour comprendre les enjeux de la finance climatique en Afrique de l’Ouest, est l’objectif visé par la BOAD en organisant la séance au profit des journalistes du « CLUB DE LA PRESSE DE LA BOAD ».  A cette occasion, Irène Dédé A. da SILVEIRA ASSIONGBON, Cadre principale chargée de la communication de la BOAD a souhaité la bienvenue aux journalistes et aux experts pour participer à la formation. Au cours du développent de la thématique, Nassim Oulmane, Expert de la Commission Economique pour l’Afrique a fait part des défis économiques liés aux changements climatiques en Afrique et particulièrement en Afrique de l’Ouest et du potentiel de la région en termes d’économie verte et d’économie bleue. Il a fait savoir que  » les banques de développement régional doivent jouer un rôle important pour agglomérer autour d’elles les acteurs pour financer le climat’’.

Selon Ibrahim Traoré, Chef de la Division Finance Climat BOAD, la finance climat, c’est tout ce qui est mobilisé comme ressources financières pour financer des actions de lutte contre les changements climatiques. Il a rappelé aux professionnels des médias, quelques sources qui sont dédiées au financement du changement climatique. Il s’agit du Fonds d’adaptation issu du protocole de Stockholm, du Fonds pour l’Environnement mondial appuyant plus de 180 pays, du Fonds vert pour le climat, le Fonds pour les pays les moins avancés (Fonds pour les PMA),  des pays pollueurs du monde, et des structures bilatérales et multilatérales etc. La BOAD est accréditée à ces Fonds, a indiqué le Chef de la Division Finance Climat BOAD. Il a fait savoir qu’au cours des cinq dernières années, la BOAD qui est accréditée auprès de ces Fonds a mobilisé 160 milliards de FCFA. Il faut aller vers les structures accréditées aux Fonds comme la BOAD, a conseillé le Chef de la Division Finance Climat BOAD, Ibrahim Traoré. Il ajouté que la « BOAD à travers son Plan Stratégique Djoliba pour la période 2021-2025, a décidé de consacrer 25% de ses engagements financiers, soit 825 milliards de FCFA, à l’Axe 3 relatif au renforcement de la résilience des populations au changement climatique. Elle envisage aussi de mobiliser auprès des Fonds climat un montant de 175 milliards FCFA pour le financement des projets d’atténuation, d’adaptation au changement climatique, le tout en lien avec la question de la biodiversité ». Il ajoute que « ces prévisions correspondent à un portefeuille de projets à instruire d’un montant global de 1.000 milliards de FCFA sur la période de mise en œuvre du Plan stratégique ». 

Dans son développement, Faten Aggad de l’African Climate Foundation a expliqué que l’African Climate Foundation est la Fondation africaine pour le climat. C’est un organisme de financement stratégique et groupe de réflexion dirigé par l’Afrique travaillant sur le lien entre le changement climatique et le développement, a précisé l’expert aux journalistes. La Fondation est basée en Afrique du Sud, et dispose d’un investissement de 3 millions de dollars pour la mobilisation des ressources sur le marché.

L’Expert Faten Aggad de l’African Climate Foundation a également indiqué que la transition énergétique coûtera plus de 97 milliards de dollars. Au titre des difficultés pour l’Afrique, elle a cité la dette des pays, l’accès au financement et la faible participation du secteur privé dans le financement des projets de lutte contre le changement climatique. « Le secteur privé est peu présent, donc le rôle de l’Etat, des institutions financières comme le FMI et bancaires telle la BOAD, reste important ». Noter que quelques questions d’éclaircissements des journalistes et suivies des réponses des experts sont venues mettre un terme aux échanges. C’est une fierté pour eux d’avoir été outillés sur la finance climatique aux dires des journalistes ayant participés à la formation.

Economia24.info

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