Relèvement du capital minimum des banques : Le Kenya emboite les pas de la BCEAO et du Nigeria
Lerelèvement prévu du capital minimum des banques annoncé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) fait école au Kenya. La Banque centrale kényane a annoncé, le jeudi 4 avril 2024, qu’elle envisage d’augmenter les exigences en capital minimum pour les banques commerciales locales, afin de les protéger contre les risques et de soutenir leurs plans d’expansion régionale. Le relèvement prévu du capital minimum des banques commerciales du Kenya vise essentiellement à les protéger contre les risques et à soutenir leurs plans d’expansion régionale.
Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue d’une réunion du comité de politique monétaire, le gouverneur de la Banque, Kamau Thugge a fait savoir que : « Des propositions sur le relèvement de la barre pourraient être dévoilées dans les mois à venir. Je crois fermement que les exigences en matière de capital pour les banques doivent être augmentées….Nous avons constaté une augmentation des risques, qu’il s’agisse du changement climatique ou de la cybersécurité. Nous avons donc besoin de banques très solides. Nous avons besoin de banques solides qui peuvent non seulement opérer au Kenya, mais aussi dans la région », a-t-il ajouté.
Le Kenya devrait ainsi emboîter les pas de la BCEAO et au Nigeria qui a annoncé fin mars dernier de nouvelles exigences en matière de capital minimum pour les banques commerciales, les banques d’affaires et les « non interest banks » afin d’augmenter la capacité de ces établissements financiers à soutenir la croissance économique.
Noter qu’au Kenya, le capital minimum requis pour les banques est fixé à 1 milliard de shillings (7,6 millions de dollars). Ce pays d’Afrique de l’Est compte 38 banques commerciales en activité et une société de financement hypothécaire, selon la Banque centrale. Cette réforme dans sa mise en œuvre pourra booster le secteur bancaire du Kenya qui a face à un certain nombre de défis.
Par Check Ousmane
