La quatrième édition de l’indice « The Container Port Performance Index (CPPI) » qui table sur les performances des Ports à Conteneurs dans le monde a été rendu public début juin 2023. Selon le document, élaboré par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, le Port autonome de Cotonou est avant dernier aussi bien en Afrique que dans le monde. Dans le concert des Ports à Conteneurs en 2023, le Port Autonome de Cotonou (PAC) est à la queue selon la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence.
Sur un total de cinquante-deux (52) ports classés en Afrique, le PAC est logé à la cinquantième place. Dans le monde, c’est quatre cent cinq ports (405) qui ont été classés et là encore, Cotonou tient la queue, arrivant 401è. De quoi s’inquiéter quant aux performances de ce « poumon de l’économie béninoise » et des impacts de la gestion déléguée cinq ans après. Dans son développement, le CPPI adresse le nombre total de porte-conteneurs en temps de port. Cette quatrième itération utilise les données de l’année civile complète 2023.
En effet, « la quatrième édition de cet indice élaboré par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence repose sur un ensemble de données d’une ampleur sans précédent, avec plus de 182 000 escales comptabilisées sur l’année 2023, 238,2 millions de mouvements de conteneurs et environ 381 millions d’EVP (équivalent vingt pieds) », souligne un communiqué de la Banque mondiale qui poursuit : « Sachant que plus de 80 % du commerce des marchandises se fait par voie maritime, la résilience, l’efficacité et la performance globale des ports jouent un rôle déterminant pour les marchés mondiaux et le développement économique ».
L’objectif du CPPI étant d’identifier les domaines à améliorer qui peuvent en fin de compte bénéficier à toutes les parties concernées, depuis les compagnies maritimes jusqu’aux gouvernements nationaux et aux consommateurs, on peut se convaincre à suffisance que le Port autonome de Cotonou a encore d’énormes défis à relever dans multi domaines. En marge d’un souci commun souligné par le rapport, «
Selon le nouveau rapport, les perturbations régionales ont affecté les performances portuaires dans l’ensemble du monde » dans le communiqué de la Banque mondiale. Il y a urgence de repenser la gestion du PAC, impulsant une nouvelle dynamique pour inverser la tendance. Déjà, « les grands ports doivent investir dans la résilience, les nouvelles technologies et les infrastructures vertes afin de garantir la stabilité des marchés mondiaux et la durabilité de l’industrie du transport maritime », conseilleMartin Humphreys, économiste principal spécialiste des transports à la Banque mondiale. Port naturel des pays de l’hinterland, Cotonou dispose des atouts pour y parvenir. Certes des efforts sont en cours mais ce classement engage à s’appliquer davantage. Dans un contexte où le Président Patrice Talon et son gouvernement initient des réformes accrues et à succès dans tous les secteurs pour une économie dynamique, le cas du Port autonome de Cotonou doit préoccuper à maints égards. Il y a lieu de poser les vrais diagnostics et d’appliquer en urgence, une thérapie de choc.
L’indice CPPI du classement
L’indice CPPI classe 405 ports à conteneurs dans le monde en fonction de leur efficacité, mesurée notamment par la durée de séjour des navires. Il vise principalement à mettre en évidence des possibilités d’amélioration qui profiteraient aux diverses parties prenantes du système commercial international et des chaînes d’approvisionnement mondiales, depuis les autorités portuaires jusqu’aux compagnies maritimes, en passant par les gouvernements nationaux et les consommateurs.
L’objectif du CPPI est d’identifier les domaines à améliorer qui peuvent en fin de compte bénéficier à toutes les parties concernées, depuis les compagnies maritimes jusqu’aux gouvernements nationaux et aux consommateurs. Il est conçu pour servir de point de référence pour les acteurs importants de l’économie mondiale, notamment les autorités et opérateurs portuaires, les gouvernements nationaux, les organisations supranationales, les agences de développement, divers intérêts maritimes et d’autres acteurs publics et privés du commerce, de la logistique et de l’approvisionnement, services de chaîne. Depuis l’année dernière, le classement tient uniquement compte des ports qui ont eu un minimum de 24 escales valides au cours de la période de 12 mois de l’étude.
La production du classement utilise deux approches méthodologiques différentes : une approche administrative ou technique, une méthodologie pragmatique reflétant les connaissances et le jugement d’experts; et une approche statistique, utilisant l’analyse factorielle (AF), ou plus précisément la factorisation matricielle.