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Bénin : Le FMI note une croissance forte de 7,5 % en 2024 pour une prévision initiale de 6,5%

(Economia24)-L’activité économique a été plus forte que prévue, avec un taux de croissance de 7,5 % en 2024, soit un point de plus que la prévision initiale de 6,5% au Bénin. L’annonce a été faite par une délégation du Fonds Monétaire Internationale qui s’est rendue à Cotonou du 1er au 11 avril 2025 pour mener les entretiens sur la sixième revue du programme économique et financier du Bénin appuyé par le mécanisme élargi de crédit (MEDC) et la facilité élargie de crédit (FEC), et sur la troisième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD). Selon la déclaration faite par Frédéric Lambert, qui a conduit la délégation du FMI à Cotonou, « la croissance devrait rester forte à moyen terme. Le déficit courant s’est temporairement creusé, en partie en raison des besoins d’investissement et de services professionnels liés au développement de la zone économique spéciale ; le déficit devrait diminuer progressivement, car la transformation sur place des produits de base locaux dope les exportations. A l’issue de la mission à Cotonou, le FMI et  les autorités béninoises et les services du FMI sont parvenus à un accord sur les mesures mises en œuvre pour achever la sixième revue du programme du Bénin appuyé par le MEDC et la FEC d’une durée de 42 mois et la troisième revue de l’accord appuyé par la FRD, sous réserve de l’approbation de la direction générale et du conseil d’administration du FMI. L’examen par le conseil d’administration du FMI est prévu pour juin 2025. Le communiqué final, mentionne que la transformation économique du Bénin se poursuit, avec l’essor des exportations de biens à valeur ajoutée et le dynamisme des technologies de l’information. La croissance économique en 2024 a été de 7,5 %, dépassant les projections initiales. Les autorités ont convergé vers la norme de déficit budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de 3 % du PIB en 2024, soit un an avant la date prévue dans le calendrier du programme. Elles entendent améliorer le déficit budgétaire à 2,9 % du PIB en 2025, conformément à la loi de finances.

Maitrise du déficit budgétaire

 La délégation du FMI a examiné la situation économique du Bénin. « Les résultats du programme ont été solides : tous les objectifs quantitatifs pour fin décembre 2024 ont été atteints et une consolidation budgétaire concentrée en début de programme a accéléré la convergence vers la norme de déficit budgétaire de l’UEMOA de 3 % du PIB un an avant la date prévue. Cette consolidation budgétaire a été soutenue par un solide recouvrement des recettes fiscales et une exécution budgétaire prudente » selon Monsieur Frédéric Lambert.

«Conformément à leur loi de finances 2025, les autorités maintiendront le déficit budgétaire global en deçà de 3 % du PIB. La poursuite des efforts de mobilisation des recettes (en s’appuyant sur la stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme des autorités) créera un espace pour augmenter les dépenses sociales dans les domaines de l’éducation, de la santé, et de l’assistance sociale. En sus de la mise en service du registre social (RSU), l’élaboration en cours d’une cartographie exhaustive des programmes de protection sociale améliorera l’efficience de la politique holistique de protection sociale au Bénin.

« La mission a discuté des mesures destinées à renforcer la disponibilité de l’information sur les entreprises publiques grâce à la publication en temps utile de leurs états financiers. « La mission s’est félicitée de l’achèvement des réformes destinées à améliorer le climat des affaires, notamment la mise en place d’un guichet électronique unique pour promouvoir l’investissement et faciliter les exportations et l’extension du registre foncier en ligne à la totalité de la ville de Cotonou. Les services du FMI ont également examiné les mesures prises par les autorités pour améliorer l’accès du secteur privé au crédit tout en préservant la stabilité financière.

« Les autorités continuent d’accélérer les réformes visant à mettre en œuvre leur programme d’action climatique et à renforcer la résilience du Bénin face au changement climatique. À l’issue d’une réforme complète des subventions aux carburants, les autorités ont adopté une réglementation pour soutenir la production d’énergie renouvelable. À la suite de l’adoption par le Parlement d’une nouvelle loi-cadre sur la construction qui fait référence aux risques climatiques, elles travaillent à l’élaboration d’une législation secondaire pour soutenir l’adaptation aux conditions climatiques futures. La mission a discuté des prochaines étapes pour faire avancer la réforme des tarifs de l’eau dans les zones urbaines et celle des tarifs de l’électricité, ainsi que de l’adoption prévue d’une taxonomie verte pour catalyser le financement climatique du secteur privé.

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