Finances

MEDC : Le FMI décaisse plus de 51 milliards de FCFA au Bénin

  • juin 19, 2025
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Par Economia24

MEDC : Le FMI décaisse plus de 51 milliards de FCFA au Bénin

(Economia24)-Dans le cadre de la sixième revue au titre du Mécanisme élargi de crédit (MEDC) et de la facilité élargie de crédit (FEC), ainsi que la troisième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), le conseil d’administration du FMI a approuvé ce mercredi 18 juin 2025, un décaissement immédiat d’environ 90 millions de dollars américains, soit plus de 51,4 milliards de FCFA. Cette décision est le fruit des bons résultats du Bénin dans la mise en œuvre de ses réformes. Selon le communiqué du FMI, le succès des réformes budgétaire au Bénin a permis la convergence du déficit budgétaire vers la norme communautaire de 3 pour cent du PIB de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) une année plus tôt que prévu par le programme, avec une mobilisation soutenue des recettes intérieures et une priorité donnée aux dépenses sociales. Le budget 2025 vise à pérenniser ces réalisations.

Selon le FMI, le programme MEDC/FEC a été approuvé par le conseil d’administration du FMI en juillet 2022 (voir communiqué de presse 22/252) et complété par un accord au titre de la FRD en décembre 2023 (voir communiqué de presse 23/452). La conclusion des revues permet le décaissement immédiat d’environ 36 millions de dollars (26,2 millions de DTS) au titre de l’accord MEDC/FEC – portant le total des décaissements à date au titre du programme MEDC/FEC à environ 623 millions de dollars (457,6 millions de DTS) – et d’environ 54 millions de dollars (39,616 millions de DTS) au titre de la FRD.

L’activité économique au Bénin s’est accélérée au cours des cinq dernières années, et de façon marquée en 2024. La croissance a atteint 7,5% en glissement annuel, son niveau le plus élevé à ce jour et devrait rester forte à moyen terme. Le compte des transactions courantes de la balance des paiements s’est temporairement détérioré en raison des importations importantes de services professionnels liées à la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Il devrait se redresser progressivement, à mesure que les exportations des zones économiques spéciales augmentent et que le déficit du secteur des services continue de se modérer au fil du temps. 

Les performances au titre du programme MEDC/FEC ont été solides : tous les objectifs quantitatifs à fin décembre 2024 ont été atteints et les repères structurels ont été réalisés. Au titre de la FRD, les autorités ont adopté des nouvelles réglementations pour la surveillance des ressources en eau, la construction et les énergies renouvelables. Elles ont également révisé la réglementation tarifaire de l’électricité afin d’améliorer la viabilité financière des entreprises de production et de distribution d’électricité. Les partenaires du Bénin se sont engagés à apporter un appui financier au programme d’action climatique du pays à la suite de la COP29 et de la table ronde sur le financement climatique en 2024. Dans ce contexte, les autorités travaillent sur une taxonomie liée au climat qui a pour objectif de mobiliser davantage de financements en faveur de l’action climatique.

Ce que pense M. Okamura du FMI sur le Bénin

À l’issue des débats du conseil d’administration sur le Bénin, M. Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante : « La performance du Bénin dans le cadre des accords appuyés par le FMI est forte. Sa base institutionnelle solide, l’engagement continue des autorités en faveur des réformes économiques et la bonne gestion macroéconomique ont engendré des dividendes tangibles, avec une croissance élevée et plus stable, un accès favorable aux marchés internationaux et un soutien continu des partenaires au développement. Les autorités doivent néanmoins rester vigilantes face aux risques régionaux et mondiaux, maintenir la discipline budgétaire et la dynamique des réformes, et renforcer les politiques inclusives.

La consolidation budgétaire au Bénin en 2024 a favorisé le retour au respect du critère de convergence relatif au déficit budgétaire de 3 pour cent du PIB de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), une année plus tôt que prévu par le programme. Le budget 2025 vise à maintenir le respect de la norme communautaire en matière de déficit, et l’ajustement budgétaire demeure ancré dans la stratégie de recettes à moyen terme. Dans ce contexte, la poursuite des efforts de collecte des impôts et de rationalisation des dépenses préserveront la discipline budgétaire. Le rééquilibrage de la composition du portefeuille de la dette en faveur de la dette intérieure au fil du temps tout en restant conscient des risques de refinancement, conformément à la stratégie d’endettement à moyen terme des autorités, et la gestion proactive continue de la dette, contribueront à atténuer les risques de refinancement extérieur.

Les autorités devraient continuer à construire les bases d’une croissance inclusive tirée par le secteur privé afin d’enraciner la transformation économique en cours. La transparence budgétaire et la bonne gouvernance sont essentielles pour maintenir la confiance des marchés. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour soutenir le développement des PME. La mise à jour régulière du registre social unique et l’élaboration d’une cartographie exhaustive des programmes de protection sociale permettront d’améliorer l’efficience et le ciblage des initiatives d’assistance sociale en faveur des ménages vulnérables dans l’ensemble du pays.

Les autorités doivent rester vigilantes vis-à-vis des risques liés au secteur financier public et non public afin de préserver la stabilité financière et limiter les risques budgétaires.

Les autorités ont adopté de nouvelles réglementations relatives à la surveillance des ressources en eau, à la construction, aux tarifs de l’électricité et aux énergies renouvelables, conformément à leur programme climatique. Les autorités devraient accélérer les réformes visant à renforcer la résilience au changement climatique et continuer à faire avancer leur programme soutenu par la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD), afin de promouvoir la stabilité à long terme de la balance des paiements et de mobiliser des financements privés pour l’action climatique. »

Voir le lien : (https://www.imf.org/fr/News/Articles/2025/06/18/pr-25207-benin-imf-executive-board-completes-6th-reviews-of-eff-and-ecf-and-3rd-review-of-the-rsf

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