Les taxes sur l’alcool pourraient être augmentées en 2024. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire après avoir rencontré les députés de la majorité le 12 juillet dernier. Le vin pourrait ainsi subir une hausse de 0,3 centime par bouteille et les alcools forts de 1 à 2 euros. Selon le quotidien économique 20 minutes, il s’agirait d’indexer sur l’inflation de l’année N-1 les droits d’accises perçus sur les boissons alcoolisées, la hausse annuelle étant actuellement indexée sur l’inflation N-2 et ne pouvant dépasser 1,75 %.
Des retombées pour la caisse de l’Etat
Conformément au taux d’inflation de 2021, les taux des droits des alcools et boissons alcoolisées ont été augmentés de 1,6 % en 2023. Les « vins tranquilles » et « boissons fermentées autres que le vin et la bière » sont taxés de 3,98 euros par hectolitre et les « vins mousseux » de 9,85 euros, détaille le tableau des douanes rapporte le site d’information. Cette augmentation ferait rentrer dans les caisses de l’Etat quelques centaines de millions d’euros, selon des sources proches de Bercy. Sur les 4,5 à 5 milliards d’euros de recettes annuelles de taxes sur les boissons (incluant les boissons sucrées), une majorité provient en effet des accises sur les alcools. Cette augmentation annoncée pour 2024 n’a pas manqué de faire réagir les représentants du secteur. Certains rappellent notamment à Emmanuel Macron qu’il avait indiqué, lors de son premier mandat, qu’il n’augmenterait pas les taxes sur les alcools. « Nous n’avons pas revalorisé nos tarifs à la distribution en 2022 malgré les hausses de charges, notamment liées à l’augmentation du prix du verre », souligne Thomas Gauthier, secrétaire général de la Fédération française des spiritueux (FFS), qui évoque une « double peine ».