International Development Finance Club (IFDC) a élu Javier Diaz FAJARDO, Président de Bancoldex, et Serge EKUE, Président de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) en tant que co-présidents de l’IDFC, pour un mandat de 2 ans. Le Club bénéficiera de la complémentarité des mandats, des positionnements géographiques, des structures d’actionnariat des deux institutions et de leur forte volonté d’aligner les BPD sur l’agenda 2030, afin de renforcer les capacités des BPD et de développer des projets financièrement durables. C’était en marge des Assemblées annuelles 2023 de la Banque mondiale et du FMI au Maroc que le Club international des 26 principales Banques de Développement, nationales et régionales, s’est réuni pour son Assemblée Annuelle. Cette assemblée de l’International Development Finance Club (IFDC) a été marquée par les élections pour le comité de pilotage et la présidence ce 15 octobre 2023 à Marrakech. Le programme de travail de l’IDFC, a été revu pour plus d’engagements collectifs, dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Les déclarations des deux personnalités après son élection
« Le développement durable et la lutte contre le changement climatique ne peuvent se faire que par les acteurs financiers que nous sommes. Notre mission est de nous appuyer sur les réalisations de l’IDFC et les engagements de ses membres pour soutenir davantage les cadres économiques des pays avec lesquels nous sommes engagés, tout en réduisant les inégalités et en promouvant la durabilité environnementale », a déclaré Serge EKUE, président de la BOAD.
Quant à Javier Díaz FAJARDO, président de Bancóldex il a fait savoir que : « Nous pensons que le fait de partager des défis, des ambitions et des objectifs communs nous permet d’aborder des problèmes mondiaux avec des solutions locales dans une perspective de banque de développement. En apportant de nouvelles perspectives à la co-présidence de l’IDFC, nous la rendrons plus pertinente pour les générations futures et pour le respect des engagements internationaux en matière de développement ».
Selon le communiqué, après trois mandats consécutifs, l’Agence Française de Développement est heureuse de poursuivre son engagement, en accueillant le Secrétariat Permanent de l’IDFC à Paris, France. Il faut préciser que le Club a également réélu son comité de pilotage qui compte désormais 13 membres, et a ajouté la BOAD à l’exercice de son mandat, en tant que nouveau co-président.
La finance verte de l’IDFC
Depuis 2011, l’IDFC a réalisé une cartographie périodique des contributions des institutions membres à la finance verte. En 2022, ses membres ont déclaré un montant record de 288 milliards de dollars US d’engagements totaux en matière de finance verte, soit une augmentation de 29 % par rapport à 2021. Au total, leurs engagements en matière de financement vert ont dépassé 1 500 milliards de dollars US, depuis la signature de l’Accord de Paris en 2015. C’est le résultat de la capacité unique des membres de l’IDFC à octroyer des financements verts à grande échelle. Le financement de l’atténuation a atteint le niveau le plus élevé à ce jour (245 milliards de dollars US), en augmentation de 31 % par rapport à 2021. Le financement de l’adaptation a également atteint un niveau record, avec une augmentation de 52 % pour atteindre 31,6 milliards de dollars US. L’augmentation du financement de l’adaptation fait suite à l’engagement, pris par ses membres, d’augmenter leur financement en faveur de l’adaptation dans le cadre de l’état d’ambition de l’IDFC (en 2021). Dans l’ensemble, plus de la moitié des membres (14) ont augmenté leurs engagements verts en 2022, retrouvant ou dépassant les niveaux d’avant la pandémie. Le financement des projets de biodiversité est resté stable en 2022, avec un total de 18,2 milliards de dollars US.
Les performances en 2022
Le bilan est au vert en 2022 pour l’IDFC. Un record de 288 milliards de dollars US de financement vert en 2022 a été réalisé. Il y a également
1,5 billion de dollars US de financement vert total depuis 2015 et 245 milliards de dollars US pour le financement de l’atténuation en 2022.
Le financement de l’adaptation a augmenté de 52 % pour atteindre un niveau record de 31,6 milliards de dollars US et 18 milliards de dollars US pour le financement de la biodiversité en 2022.
COP 28 à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre prochain
Pour la quatrième année consécutive, l’IDFC anime un pavillon dans la zone bleue de la COP28, qui se tient, à Dubaï, du 30 novembre au 12 décembre. Le Club prévoit plus d’une quarantaine d’événements diligentés par neuf (9) membres (AFD, BICE, BNDES, CABEI, CAF, DBSA, JICA, KfW et PTSMI) et 7 partenaires (MCI, I4CE, IDDRI, UNOPS, UNEHS, ETP et CPI). Des thèmes clés émergent dans le cadre du financement de la lutte contre le changement climatique, tels que l’énergie, la biodiversité, la déforestation, les villes, les océans et l’alignement sur les objectifs de Paris.
Premier outil de suivi de la cartographie Genre de l’IDFC
L’IDFC a publié son premier outil de suivi et de reporting de la cartographie Genre pour que ses membres puissent examiner et suivre leurs engagements en matière d’égalité hommes-femmes. Cette première cartographie du financement du genre de l’IDFC, pour 2021, a été réalisée avec l’appui de 9 membres : AFD, BICE, CABEI, CAF, DBSA, HBOR, KFW, NAFIN et TSKB. Ils ont déclaré avoir engagé près de 10 milliards d’euros dans des projets axés sur le Genre et sensibles à la dimension Genre. Cela représente près de 20 % des nouveaux engagements déclarés par les 9 BPD en 2021 (soit 54,5 milliards d’euros).
Il montre comment les BPD intègrent progressivement le Genre, comme objectif principal ou secondaire, dans leurs investissements. Il s’agit d’un élément clé pour identifier les besoins et les secteurs auxquels nous devrions donner la priorité, afin d’atteindre l’ODD 5 sur l’égalité des sexes. Cette enquête sera désormais menée sur une base annuelle et permettra à l’IDFC de disposer d’une base de référence pour l’avenir.
Le sommet des Nations-Unies sur les ODD, tenu en septembre, a marqué la mise en œuvre à mi-parcours de l’Agenda 2030 et des Objectifs de Développement Durable ; pour contribuer à cette étape, l’IDFC a renforcé son ambition par le biais d’un document de prise de position sur l’alignement aux ODD.
Dans ce document, l’IDFC présente un cadre pour l’alignement sur les ODD des Banques Publiques de Développement, ainsi que les informations et engagements individuels des différents membres de l’IDFC, reflétant la mise en œuvre des ODD. Basé sur le principe de la compatibilité des flux financiers avec la réalisation des ODD, le cadre comprend des éléments concrets pour leur mise en œuvre, à trois niveaux : (1) l’entité (politiques et stratégies, ressources humaines et avantages), (2) les opérations (processus et outils, produits et services, responsabilité) et (3) les partenaires extérieurs (mobilisation des parties prenantes). L’IDFC est également disposé à poursuivre le dialogue stratégique avec d’autres parties prenantes de la communauté financière au sens large afin de parvenir à une compréhension commune de ce que signifie l’alignement des flux financiers sur les ODD.
Bref aperçu de l’IDFC
L’International Development Finance Club (IDFC), créé en 2011, est le principal groupe international, constitué de 26 Banques de Développement nationales et régionales, dont la majeure partie opère sur les marchés émergents. C’est le plus grand fournisseur de financements publics pour le développement et le climat au niveau mondial, avec 4 000 milliards de dollars US d’actifs combinés et des engagements annuels supérieurs à 800 milliards de dollars, dont 170 milliards de dollars par an pour le financement du climat. Les membres de l’IDFC ont pour fonction principale de soutenir les politiques nationales, tout en transférant les priorités internationales dans leurs propres circonscriptions. Ils sont alignés sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) et les programmes de l’Accord de Paris sur le climat, travaillant ensemble à leur mise en œuvre. Par l’intermédiaire de l’IDFC et, en partenariat étroit avec d’autres réseaux de Banques de Développement, les membres unissent leurs forces, en tant que plateforme, pour promouvoir et tirer parti des investissements en faveur du développement durable dans le monde.