Finances publiques : 21.127 milliards FCFA pour le budget 2024 du Nigéria

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Le budget de loi de finances gestion 2024 est estimé à 26 010 milliards de nairas, soit 21 127 milliards FCFA (34 milliards de dollars). Ce projet de budget est en hausse de 19,14% par rapport à celui de 2023 en cours d’exécution qui s’est élevé à 21 830 milliards de nairas (30.400 milliards FCFA ou encore 49,5 milliards de dollars). Il faut souligner que le budget 2024 en dollar inférieur à celui de 2023, s’explique par la dépréciation du naira, la monnaie locale, entre les deux périodes.

Le ministre nigérian du Budget, Atiku Bagudu, a présenté les détails du budget 2024, avec une masse budgétaire de 34 milliards de dollars, une projection d’un prix du pétrole à 73,96 dollars par baril et un taux de change de 700 nairas par dollar. Le plan budgétaire prévoit également l’affectation de 8,25 billions de nairas pour le service de la dette et 7,78 billions de nairas pour les salaires et les pensions des fonctionnaires.

Le Nigeria prévoit de consacrer plus de 8 000 milliards de nairas (environ 11 milliards $) aux dépenses liées au service de la dette dans le cadre du budget 2024. C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère du Budget, publié le mardi 17 octobre.

Au premier semestre 2023, le stock total de la dette publique de ce pays ouest-africain se chiffrait à 113,42 milliards $, soit une hausse de 10% par rapport aux 103,11 milliards $ enregistrés en 2022, selon les données de l’Office de gestion de la dette (DMO). Selon l’organisme, cette hausse s’explique entre autres par les avances de 29,3 milliards $ obtenues par le gouvernement auprès de la Banque centrale.

Par ailleurs, Bagudu a partagé que l’économie devrait connaître une croissance de 3,76% l’année prochaine. Cependant, le pays fait actuellement face à un taux d’inflation record de 27,72%, le plus élevé en 20 ans, qui devrait toutefois baisser à 21% en 2024.

Depuis 2016, le Nigeria lutte contre une inflation à deux chiffres, ce qui a poussé la banque centrale à augmenter considérablement les taux d’intérêt. D’ailleurs le premier producteur de pétrole d’Afrique et la nation la plus peuplée du continent perdra sa place de première puissance économique continentale selon les perspectives économiques actualisées d’octobre 2023 du FMI. Le président Bola Tinubu a donc du pain sous la planche pour faire face aux défis économiques, qui ont été exacerbés après la suppression d’une subvention sur l’essence.

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