(Economia24)-Créée le 10 janvier 1994 à Dakar, la Commission de l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) célèbre ses 30 ans de mise en œuvre des programmes projets et réformes politiques économiques ce mercredi 10 janvier 2024 à Ouagadougou, siège de l’institution.10 janvier 1994 au 10 janvier 2024. Cela fait trente ans que l’UEMOA est créée.
Pendant ses trente ans d’existence, une panoplie de réformes structurelles ont été mises en œuvre pour booster non seulement les économies de l’Union mais aussi favoriser l’intégration régionale. Il s’agit, entre autres, de l’organisation de la revue des programmes et projets communautaires depuis 2013 dans chaque pays pour évaluer la mise en œuvre des projets ; le cadrage macroéconomique de l’UEMOA ; la Loi uniforme relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive dans les Etats membres de l’UMOA ; la mise en œuvre du Cadre d’Actions Prioritaires (CAP-2025).
Les organes de l’Union
Pour atteindre ses objectifs notamment le développement des économies de la zone Uemoa, des organes ont été mis en place après la création de l’Union. En effet, la création de l’Uemoa a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.
Il faut noter que l’Uemoa est composée de huit pays liés par l’usage d’une monnaie commune, le FCFA tels que le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. L’UEMOA couvre une superficie de 3 506 126 km2 et compte 123,6 millions d’habitants. Au nombre des organes mis en place pour atteindre ses objectifs de développement économique, on peut citer la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Organe suprême, la Conférence définit les grandes orientations de la politique de l’Union. Elle se réunit au moins une fois l’an, en session ordinaire. Il y a ensuite, le Conseil des Ministres. Le Conseil des Ministres assure la mise en œuvre des orientations générales définies par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement.
La commission, bras opérationnel de l’Union
Le troisième organe est la Commission de l’Uemoa. C’est elle qui arrête le budget de l’Union. Elle est l’organe exécutif de l’Union. La Commission exerce, en vue du bon fonctionnement et de l’intérêt général de l’Union, les pouvoirs propres que lui confère le Conseil des ministres. Le quatrième organe est la Cour de justice de l’Uemoa.
Créée par l’Article 38 du Traité de l’UEMOA et installée depuis le 27 janvier 1995, la Cour de Justice a pour mission de veiller à l’interprétation et à l’application des textes de loi de l’Union. Le cinquième organe est la Cour des Comptes. La Cour des Comptes contrôle les comptes des organes de l’Union, et la fiabilité des données budgétaires nécessaires à l’exercice de la surveillance multilatérale. Le sixième organe est le Comité Inter Parlementaire. Dans le schéma de fonctionnement de l’UEMOA, le Comité interparlementaire (CIP) est un Organe de contrôle démocratique, qui a été créé par l’article 35 du Traité constitutif. La septième institution est la Chambre Consulaire Régionale de l’Union. La Chambre Consulaire Régionale est le lieu privilégié de dialogue entre l’UEMOA et les principaux opérateurs économiques. Le huitième organe est le Conseil du Travail et du Dialogue Social. Le Conseil du Travail et du Dialogue Social (CTDS) a été créé par l’acte additionnel n°02/2009/CCEG/UEMOA du 17 mars 2009 par la Conférence des chefs d’Etat. Pour ce qui concerne le dernier organe, il s’agit du Conseil des Collectivités Territoriales. Le Conseil des Collectivités Territoriales est un Organe consultatif de l’Union créé par Acte Additionnel n°02/CCEG/UEMOA/2011 du 30 mai 2011 de la Conférence des Chefs d’État.
Par Adaman AGOSSOU