Le niveau des prix, dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) restera statique à fin juin 2024. Les données de la note de conjoncture économique de mai 2024, de la BCEAO indiquent que le taux d’inflation devrait s’établir à 3,7% en mai et en juin 2024. Selon le document, l’inflation dans l’Union est ressortie, en avril 2024, en hausse par rapport à son niveau du mois précédent, en lien avec l’augmentation du rythme de progression des prix des produits alimentaires, combinée à celle de la composante logement. Le taux d’inflation est ressorti, en glissement annuel, à 3,7% en avril 2024, en hausse par rapport à son niveau du mois précédent. L’analyse par fonction montre des accélérations au niveau des composantes “produits alimentaires” (+4,9% en avril 2024 contre +3,3% en mars 2024) et “logement” (+4,3% contre +3,3% précédemment).
La montée de l’inflation en perspective
Les prix des produits alimentaires ont enregistré une augmentation de 4,9% au cours du mois sous revue, après une progression de 3,3% un mois plus tôt, sous l’influence de la hausse des prix des légumes frais (+13,1% contre +11,3%) et des céréales (+7,6% contre +5,0%). S’agissant de la composante “logement”, le regain de tension affiché est en lien avec la hausse des prix des combustibles solides (+13,4% contre +7,9%), notamment le bois et le charbon de bois au Bénin, au Niger, au Mali et au Sénégal. Il résulte également du renchérissement de l’eau potable vendue aux bornes fontaines au Niger. L’analyse par pays révèle des augmentations de l’inflation au Niger (+11,0% contre +8,5%), au Burkina (+3,7% contre +2,6%), au Bénin (+3,1% contre +0,0%), en Guinée-Bissau (+2,9% contre +2,3%) et au Mali (+0,9% contre -2,0%). Par contre, des décélérations sont notées au Sénégal (+2,3% contre +3,3%) et au Togo (+2,6% contre +2,7%). L’inflation est restée stable à 3,8% en Côte d’Ivoire. Le regain d’inflation dans certains pays de l’Union s’explique par la progression des prix des céréales locales, notamment au Bénin (+41,2%), au Burkina (+2,3% contre -0,3%), en Guinée-Bissau (-6,2% contre -13,7%) et au Niger (+29,8%). Noter qu’au niveau des pays membres de l’UEMOA, l’activité économique demeure robuste, en lien avec la vigueur de la demande intérieure.