La Banque centrale américaine (Fed) a abaissé pour la première fois depuis 2020 ses taux mais elle a également opté pour une approche franche. Elle a directement décidé une baisse d’un demi-point de pourcentage, plaçant les taux dans une fourchette de 4,75 % à 5 %. La décision était attendue. Mais le suspense planait sur l’ampleur de la baisse annoncée. La banque centrale américaine (Fed) a tranché. Elle a abaissé ce mercredi 18 septembre ses taux. Une première depuis 2020. Surtout, elle a opté directement pour une forte baisse d’un demi-point de pourcentage, plaçant ses taux dans une fourchette de 4,75 à 5,00 %, et envisage un demi-point de coupe supplémentaire d’ici à la fin 2024. Mais la décision n’a pas été prise à l’unanimité, lors de cette dernière réunion avant l’élection américaine du 5 novembre, une gouverneure, Michelle Bowman, ayant voté pour une baisse d’un quart de point seulement.
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Une « plus grande confiance » dans la baisse de l’inflation.Pour justifier son choix, la Fed a précisé dans un communiqué avoir désormais une « plus grande confiance » dans la baisse de l’inflation. Elle voit en effet l’inflation ralentir plus vite qu’attendu cette année et la suivante, mais le chômage grimper plus que prévu, selon ses prévisions actualisées et publiées mercredi à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire.
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La Fed a ainsi révisé à la baisse sa prévision d’inflation, à 2,3 % fin 2024 et 2,1 % fin 2025, quand elle tablait en juin, lors des précédentes prévisions, sur respectivement 2,6 % et 2,3 %, puis retrouver le niveau cible de 2,0 % en 2026. Les prévisions de chômage ont, elles, été révisées à la hausse, à 4,4 % cette année et la suivante, contre 4,0 et 4,2 % auparavant, tandis que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) pour 2024 est attendue à 2,0 % contre 2,1 % auparavant.