4è réunion du Comité de Politique Monétaire : Importantes décisions attendues sur les taux directeurs de la BCEAO
(Economia24)-La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) organise la quatrième réunion de son Comité de Politique Monétaire au titre de l’année 2024, le mercredi 4 décembre 2024 à son Siège, à Dakar. A l’issue de cette dernière rencontre de 2024 d’importantes décisions seront prises par le comité politique monétaire. Compte tenu de la décélération de l’inflation depuis août 2024, le comité politique monétaire peut décider soit de baisser les principaux taux directeur de la BCEAO, ou de les maintenir inchangés. La probabilité est forte pour la baisse des taux directeurs selon les analystes mais la décision revient aux membres du comité politique monétaire. Pour ailleurs la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) lors de la troisième session ordinaire de son Comité de politique monétaire (CPM) de l’année 2024 tenue le 11 septembre 2024 a maintenu inchangés ses taux directeurs, en vigueur depuis le 16 décembre 2023. Ainsi, le taux minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité est à 3,50% et le taux du guichet de prêt marginal à 5,50%.
La décélération de l’inflation dans l’Union
Le taux d’inflation dans l’Union est ressorti, en glissement annuel, en baisse en septembre dernier par rapport au mois précédent, en lien avec la décélération des prix observée essentiellement au niveau de la composante des produits alimentaires. Le taux d’inflation, en glissement annuel, est établi à 3,6% en septembre 2024, en décélération de 0,8 point de pourcentage (pdp) par rapport au niveau de 4,4% observé en août 2024. L’analyse par fonction montre que la décélération des prix est observée essentiellement au niveau de la composante des produits alimentaires (-1,8 pdp). Selon la note de conjoncture économique d’octobre 2024 de la BCEAO, il y a une décélération de l’inflation au Niger (+7,6% contre +10,2%), au Mali (+5,5% contre +6,2%), au Togo (+3,2% contre +4,2%), en Côte d’Ivoire (+2,8% contre +4,5%) et au Bénin (+2,6% contre +3,0%). Par contre, des accélérations sont notées, au Burkina (+6,2% contre +5,7%) et en Guinée-Bissau (+5,0% contre +3,8%). S’agissant du Sénégal, une baisse moins importante de l’inflation a été observée (-0,7% contre -1,9%). Par Rayane Moussa