Les élus du peuple du Togo ont adopté à l’unanimité dans la nuit du jeudi 22 décembre 2022, le budget 2023. La loi de finances exercice 2023 s’établit en recettes et en dépenses à 1957,9 milliards de FCFA, soit une hausse de 4,4% par rapport à la loi de finance rectificative de 2022. A l’occasion, Sani Yaya, ministre en charge des finances a expliqué « cette loi de finance s’inscrit dans « un contexte international marqué par les effets persistants de la crise sanitaire et les conséquences du conflit russo-ukrainien. Ces crises ont entraîné de fortes tensions inflationnistes et le resserrement des politiques monétaires induisant le ralentissement des activités économiques ». Il faut préciser que dans le budget 2023, une part importante est réséervée au volet social et au développement. Il consacre 48 % des dépenses d’investissement à la mise en œuvre de l’axe 1 de la feuille de route gouvernementale (Togo 2025), relatif au renforcement de l’inclusion et au développement du capital humain ; 35 % à l’axe 2 pour soutenir les secteurs productifs et 17 % à l’axe 3 pour renforcer les capacités de l’Etat, selon le ministre des finances. Selon les objectifs sur les 1957,9 milliards de FCFA, 623,4 milliards de francs CFA sont prévus pour être alloués aux secteurs sociaux (ce qui représente environ 49 % de l’ensemble du budget contre 522,2 milliards de francs CFA dans le budget 2022).
Des falicilités au secteur privé du Togo
Dans le budget 2023, le gouvernement mise pour le développement du secteur privé. Ainsi, des mesures de facilités ont été accordées aux opérateurs économoques. Il s’agit entre autres de la suspension du paiement des acomptes provisionnels en cas de baisse drastique du chiffre d’affaires ou en cas de cessation d’activités, une exonération des droits et taxes de douane sur les matériels et engins de Bâtiments et Travaux Publics (BTP), une reconduction de l’exonération des droits de douane et de TVA sur les véhicules électriques et hybrides neufs et des abattements fiscaux pour les véhicules de moins de 5 ans. A en croire le porte parole du gouvrenement, « ces mesures, introduites malgré le contexte de tensions budgétaires, « traduisent le souci et la ferme volonté du gouvernement de réduire l’impact de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des salariés tant du secteur public que du secteur privé et des ménages ainsi que sur la capacité des entreprises à générer de la richesse pour soutenir la croissance ».
Par Adaman AGOSSOU