Société financière internationale : Makhtar Diop attendu à Cotonou pour booster le secteur privé

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Bonne nouvelle pour le secteur privé béninois. Makhtar Diop, directeur général de la Société financière internationale (IFC), se rendra au Bénin du 1er au 3 mai 2024 pour réaffirmer l’engagement de l’institution à renforcer son soutien à la stratégie de croissance du secteur privé et aux objectifs du pays en matière de croissance économique, de création d’emplois et de développement durable.  Il s’agit du premier déplacement de M. Diop au Bénin depuis qu’il a été nommé à ce poste.

Selon le communiqué de l’institution, au cours de cette visite, M. Diop rencontrera S.E. le Président du Bénin, Patrice Talon, S.E. le Ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances du Bénin, Romuald Wadagni, ainsi que d’autres membres du gouvernement, chefs d’entreprise du secteur agroalimentaire et femmes entrepreneures. Les discussions porteront sur la manière dont le Bénin peut créer des emplois de qualité, développer son économie et promouvoir la prospérité partagée en favorisant une croissance tirée par le secteur privé, particulièrement dans les secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie et du tourisme, tout en tirant parti de sa position stratégique de point de transit vers l’Afrique de l’Ouest.

M. Diop effectuera des visites de terrain avec les autorités locales et échangera également avec de jeunes entrepreneurs et innovateurs de Sèmè City pour discuter du potentiel de croissance de l’écosystème des start-up au Bénin.

Un secteur privé plus fort aidera le Bénin à capitaliser sur sa trajectoire de croissance saine actuelle, avec une croissance du PIB de 6,4 % en 2023 et le maintien de niveaux d’inflation modérés malgré les incertitudes régionales et mondiales.

Les attentes de la visite au Bénin

La Société financière internationale renforce son engagement au Bénin afin de contribuer à la croissance inclusive, à la création d’emplois et à la création de valeur locale, en favorisant la formalisation et l’industrialisation de l’économie du pays. IFC a constitué une solide réserve de projets, avec des engagements potentiels dans des secteurs clés, tels que l’agro-industrie, l’industrie manufacturière, les infrastructures, les industries culturelles et créatives, et les marchés financiers.

À propos d’IFC

La Société financière internationale (IFC) — membre du Groupe Banque mondiale — est la plus grande institution mondiale de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents. Nous travaillons dans plus de 100 pays, utilisant notre capital, notre expertise et notre influence pour créer des marchés et des opportunités dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 2023, IFC a engagé un montant record de 43,7 milliards de dollars auprès d’entreprises privées et d’institutions financières dans les pays en développement, tirant parti du pouvoir du secteur privé pour mettre fin à l’extrême pauvreté et stimuler la prospérité partagée alors que les économies sont aux prises avec les effets des crises mondiales aggravantes.

Bref aperçu de Makhtar Diop

Makhtar Diop est directeur général d’IFC depuis le 1er mars 2021. Il était auparavant vice-président de la Banque mondiale pour les Infrastructures et avait dirigé à ce titre les actions menées par l’institution pour mettre en place des infrastructures durables dans les économies émergentes et en développement. Dans le cadre de ces fonctions, il a supervisé les activités stratégiques de la Banque dans les secteurs de l’énergie, du transport, de l’infrastructure numérique et des partenariats public-privé. Il avait précédemment occupé pendant six ans le poste de vice-président de la Banque mondiale pour la Région Afrique, dans le cadre duquel il a présidé à la réalisation d’un montant record de 70 milliards de dollars d’engagements en faveur de l’Afrique subsaharienne destinés, entre autres enjeux du développement, à élargir l’accès à l’énergie, favoriser l’autonomisation économique des femmes et des jeunes, ou encore promouvoir un environnement propice à l’innovation et à l’adoption des nouvelles technologies. Ardent défenseur du droit de l’Afrique à disposer de sources d’électricité propres et abordables, il a également appelé à une hausse des investissements dans les énergies renouvelables et plaidé pour une plus grande interconnectivité régionale dans les secteurs de l’électricité et du transport. Il a également exercé les fonctions de directeur du département Finances, secteur privé et infrastructure de la Région Amérique latine et Caraïbes ; directeur des opérations pour le Brésil, où il a œuvré au financement de travaux d’infrastructure majeurs ; et directeur des opérations pour le Kenya, l’Érythrée et la Somalie.

M. Diop apporte à sa nouvelle fonction une expérience et une compréhension approfondies des défis du développement et une grande maîtrise de l’interface public/privé. Il aura pour priorités de mobiliser des investissements dans les pays les plus pauvres et fragiles et d’installer les conditions d’une reprise résiliente, inclusive et durable. Outre sa carrière dans les organisations internationales, M. Diop, économiste de formation, a commencé par travailler dans le secteur bancaire avant de rejoindre le Fonds monétaire international (FMI), puis la Banque mondiale, et possède une longue expérience du secteur privé. Il a par ailleurs occupé des fonctions gouvernementales, dont notamment celle de ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, et a joué à ce titre un rôle déterminant dans l’adoption de réformes structurelles qui ont contribué, à la fin des années 80, à poser les bases de la croissance du pays.

Reconnu pour son leadership dans le domaine du développement, M. Diop a été désigné comme l’un des 100 Africains les plus influents du monde. Il s’est vu décerner en 2015 le prestigieux prix Regents’ Lectureship Award de l’université de Californie (Berkeley). M. Diop est diplômé en économie des universités de Warwick et Nottingham (Angleterre).

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