Face aux nombreux changements subis par l’activité des médias, la presse écrite guinéenne réfléchit des moyens de se réinventer. La corporation a organisé une rencontre pour penser son avenir, notamment dans un contexte de digitalisation.
Du 23 au 24 juillet en Guinée, les professionnels des médias se sont rassemblés pour réfléchir à l’avenir de la presse écrite. Lors de la rencontre nommée ‘’Atelier de réflexion sur les contraintes de la presse écrite à l’ère du numérique’’, les acteurs locaux ont évoqué les difficultés et perspectives liées au modèle économique de la presse écrite, sa régulation et son attractivité dans un paysage médiatique de plus en plus digital.
La rencontre a impliqué des acteurs des secteurs public et privé. La ministre de la Communication et de l’Information, Fana Soumah, était notamment présente lors des discussions. Elle a annoncé des actions pour renforcer les capacités des journalistes de la presse écrite.
Le problème de cette dernière à l’ère numérique n’est pourtant pas forcément lié à la qualité des journalistes. En effet, loin de concerner uniquement la Guinée, le déclin de la presse écrite est surtout lié au changement des habitudes des populations. Les lecteurs de quotidiens en papier se tournent de plus en plus vers les médias digitaux.
Par exemple, selon une étude de l’Autorité ivoirienne de la Presse, seulement 13,8% des Ivoiriens continuent de s’informer via la presse papier, qui arrive même derrière le bouche à oreille comme canal d’information préféré.
La presse papier doit donc essentiellement penser à se digitaliser. Même de grands conglomérats comme Nation Media Group au Kenya, ont décidé de se digitaliser face à une crise qui vient perturber des années de domination du paysage médiatique local, notamment grâce à des quotidiens en format papier.
Source Ecofine