Lutte contre le terrorisme : Le Giaba outille des experts formateurs du Burkina Faso, Mali et Niger

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Economia24)-Du 29 juillet au 9 août 2024, le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), organise à Dakar au Sénégal, un atelier régional de formation de formateurs du  Burkina Faso, du Mali et du Niger sur la lutte contre le financement du terrorisme.

Cette formation des trois pays de l’AES que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger s’inscrit dans le cadre du plan d’action prioritaire 2020-2024 de la CEDEAO. C’est également dans la continuité des efforts des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO d’ériger au rang de priorité régionale la problématique de lutte contre le terrorisme et son financement en Afrique de l’Ouest, afin de définir et de soutenir des stratégies et actions efficientes visant à garantir la paix, la sécurité et la stabilité dans nos pays. Le renforcement des capacités des exports formateurs s’inscrit dans la suite logique de la formation des formateurs sur la prévention et la répression en matière de lutte contre le financement du terrorisme à l’intention des pays francophones et anglophones de la CEDEAO précédemment tenue en mars 2024 à Abidjan en Côte d’Ivoire et à Abuja au Nigeria.

Cette rencontre contribuera à renforcer les capacités opérationnelles des institutions spécialisées dans la Lutte contre le Financement du Terrorisme  ; à fournir du matériel de formation de base aux instituts de formation des pays membres ; à renforcer l’expertise et les compétences techniques des fonctionnaires compétents en matière de détection et d’enquête sur les cas complexes de criminalité financière, en particulier dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent complexes de criminalité financière, en particulier en relation avec le financement du terrorisme.

Une formation pratique des experts

La formation entend également fournir aux experts régionaux des outils andragogiques variés et adaptés à travers : les exposés théoriques, les cas pratiques, les partages d’expérience, les travaux de groupes, les mises en situation, etc.

Enfin, elle vise à créer un vivier d’experts régionaux capables non seulement de maîtriser l’ensemble des modules du curriculum élaboré, mais surtout de pouvoir les décliner à leur tour auprès des parties prenantes et acteurs nationaux de leurs pays respectifs en matière de lutte contre le financement du terrorisme.

Pour rappel la CEDEAO a adopté en août 2019 une nouvelle stratégie régionale de lutte contre le terrorisme assortie d’un plan d’action comportant plusieurs composantes.

Le Giaba et la lutte contre le terrorisme

Institution spécialisée de la CEDEAO et dotée du mandat requis, le Giaba s’est vu attribuer la composante 6 relative à la lutte contre le financement du terrorisme en vue de sa mise en œuvre efficiente à partir d’un fond spécial alloué. Cette mise en œuvre s’est déjà traduite par la conduite d’actions préliminaires. Il s’agit entre autres d’une évaluation des capacités de lutte contre le financement du terrorisme de cinq des pays de la CEDEAO les plus touchés par le terrorisme ; l’élaboration d’un plan d’action régional pour la composante 6 ; (une évaluation des besoins d’assistance technique et un cadrage des domaines d’action prioritaires.

Ce projet de lutte contre le Financement du terrorisme, qui s’inscrit délibérément dans la vision du Plan Stratégique 2023-2027 adopté par le GIABA, vise à contribuer à chacun des quatre (4) objectifs stratégiques du Pilier 4 sur la performance des acteurs de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) dans les Etats membres.

Pour cette formation des experts de ses trois pays, des modules ainsi conçus couvrent tous les aspects de la lutte contre le financement du terrorisme, notamment la définition des notions et concept du financement du terrorisme; les moyens de lutte contre le financement du terrorisme : prévention, détection et répression; la compréhension des risques de financement du terrorisme et de la nécessité d’élaboration des politiques et stratégies de riposte ; la mise en place de cadres juridiques et institutionnels adéquats; et la prise en compte de tous les aspects opérationnels de la lutte contre le FT. Il faut noter que la formation vient à point nommé, car les trois pays sont confrontés ses dernières années à des attaques terroristes multiples.

Par Ndiaye O. Borrow

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