(Economia24)-Le gouvernement ivoirien opte pour le développement des PME. Au premier semestre 2024, la part des petites et moyennes entreprises (PME) dans le nombre total de marchés publics accordés par l’Etat ivoirien a augmenté indique le Conseil des ministres. Selon le communiqué, la proportion des PME dans le nombre de marchés publics attribués est passée de 65,5 % au premier semestre 2023 à 71,1 % au premier semestre 2024. Cette progression contraste avec la tendance à la baisse dans le volume global des marchés publics durant la même période. « A fin juin 2024, 1829 marchés ont été approuvés contre 2074 à la même période en 2023, soit une baisse de 11,8 % », précisent les autorités.
Noter qu’en Côte d’Ivoire, les PME bénéficient d’un ensemble de mesures de soutien de l’Etat visant à renforcer leur accès aux marchés publics et accroître leur part dans ceux-ci. Ces mesures incluent, entre autres, la réservation de 30 % des marchés publics aux PME, la réduction du taux de la garantie d’offres, la non-exigibilité de la régularité fiscale et sociale à l’étape de la participation aux appels d’offres, ainsi que la mise en place de procédures simplifiées, plus accessibles pour ces entreprises.
Nonobstant ces incitations et l’accroissement du nombre de marchés attribués aux PME, leur part en valeur connaît une réduction notable. Selon le gouvernement, la valeur des marchés attribués aux PME est passée de 61,7 % à fin juin 2023 à 28,7 % à fin juin 2024, soit une chute de 33 points. Cette régression contraste avec l’augmentation de la valeur totale des marchés publics sur la même période, qui est passée de 874 millions de dollars à fin juin 2023 à 1,2 milliard de dollars au cours des six premiers mois de 2024.
Les autorités expliquent cette situation par « l’approbation de marchés de montants élevés, dont les titulaires sont des grandes entreprises », notamment pour de grands projets d’infrastructures routières et énergétiques. En raison de leur taille et de leurs capacités limitées, les PME sont généralement confinées à des projets de petite ou moyenne envergure, tandis que les plus importants en termes de valeur sont attribués aux grandes entreprises. Cette politique du gouvernement qui est salué pour les analystes surtout les responsables est une aubaine d’incitation au développement. La mise en place d’une telle politique serait nécessaire dans les autres pays pour booster le développement des PME en Afrique.