(Economia24)-Les députés de l’Assemblée Législative de Transition (ALT) du Burkina Faso ont adopté ce lundi 23 décembre 2024 à l’unanimité des 71 votants, le projet de loi de finances gestion 2025 dont le montant est estimé à 3 612 milliards de francs CFA. De ce budget de 2025, le ratio budgétaire demeure largement inférieur à l’engagement de Malabo, fondé sur les résolutions du Sommet de Maputo en 2003, qui recommande aux gouvernements des pays africains d’affecter au moins 10 % de leurs ressources nationales au financement du secteur agricole en vue de promouvoir le développement durable de l’agriculture et de l’agro-industrie. La part réservée au secteur du développement rural en 2025 ne représente que 5,6 % du budget total. Noter qu’au Burkina Faso, le secteur agricole contribue à environ 16 % du PIB et emploie environ près de 75 % de la population active. Dans le cadre de son exercice de 2025, le gouvernement veut renforcer son soutien au développement du secteur agricole. Ainsi, près de 202,3 milliards de francs CFA sont affectés au secteur du développement rural dans le cadre de la loi de finances adoptée pour l’année 2025. Ce secteur regroupe les domaines de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, de l’environnement, ainsi que de l’eau et de l’assainissement.
Selon les médias burkinabés, le ministère de l’Économie et des Finances a précisé que cette enveloppe marque une hausse de 5 %, soit une augmentation de 9,8 milliards de francs CFA par rapport à l’année précédente. Cette progression budgétaire contribuera à renforcer le soutien au secteur agricole, qui est confronté aux aléas climatiques et à de nombreux défis. Elle entretient en outre l’espoir d’une amélioration continue de la production agricole. Après les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, la récolte céréalière au Burkina Faso devrait déjà croître de 18 % à plus de 6 millions de tonnes en 2024/2025. Par Rayane Moussa