(Economia24)-Dans l’Union économique et monétaire ouest africaine, l’inflation est en tendance baissière depuis aout 2024. Selon la note de conjoncture économique dans les pays de l’UEMOA publiée ce 08 novembre 2024 par la BCEAO ; en septembre 2024, le taux d’inflation dans l’Union est ressorti, en glissement annuel, en baisse par rapport au mois précédent, en lien avec la décélération des prix observée essentiellement au niveau de la composante des produits alimentaires. Sur la base des données officielles disponibles, le taux d’inflation ressortirait, en glissement annuel, à 3,6% en septembre 2024, en décélération de 0,8 point de pourcentage (pdp) par rapport au niveau de 4,4% observé en août 2024. L’analyse par fonction montre que la décélération des prix est observée essentiellement au niveau de la composante des produits alimentaires (-1,8 pdp). En revanche, la fonction logement a connu une accélération des prix, avec un taux d’inflation de 4,4% en septembre 2024, contre une progression de 4,0% le mois précédent.
Le ralentissement des prix des produits alimentaires en septembre 2024 (+5,0% contre +6,8% un mois plus tôt) est lié à l’amélioration de l’offre de légumes, de tubercules et de céréales, en lien avec l’arrivée sur le marché des nouvelles récoltes de la campagne 2024/2025, en particulier dans les pays côtiers. Dans ces conditions, des détentes sont relevées pour les coûts des tubercules (+13,6% contre +14,2%) et des céréales (+10,9% contre +13,2%), ainsi qu’une baisse des prix des légumes frais (-4,3% contre +4,9%). Quant à la fonction logement, l’accélération relevée au cours du mois de septembre 2024 s’explique par le renchérissement du charbon de bois au Burkina (+3,3% contre +1,2%) et au Niger (+27,4% contre -2,5%) qui serait imputable aux difficultés d’acheminement vers les centres urbains, en raison des fortes pluies.
Les taux d’inflation dans les pays de l’Union
L’analyse par pays révèle une décélération de l’inflation au Niger (+7,6% contre +10,2%), au Mali (+5,5% contre +6,2%), au Togo (+3,2% contre +4,2%), en Côte d’Ivoire (+2,8% contre +4,5%) et au Bénin (+2,6% contre +3,0%). Par contre, des accélérations sont notées, au Burkina (+6,2% contre +5,7%) et en Guinée-Bissau (+5,0% contre +3,8%). S’agissant du Sénégal, une baisse moins importante de l’inflation a été observée (-0,7% contre -1,9%). Noter que le taux d’inflation sous-jacente, calculé en excluant les prix des produits frais et de l’énergie, est ressorti à 2,3% en septembre 2024, contre 2,5% un mois plus tôt. Par Rayane MOUSSA
