Comptes extérieurs du Bénin : 597 milliards FCFA d’excédent en 2021

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Le rapport sur la Balance des paiements et position extérieure globale du Bénin de 2021 de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), publié le lundi 2 janvier 2023 indique que les comptes extérieurs du Bénin au titre de l’année 2021 ont augmenté.

Les comptes extérieurs du Bénin au titre de l’année 2021 affichent un excédent de 597.462,3 millions comme solde global de la balance des paiements, à la suite des 306.937,9 millions enregistrés en 2020. Le rapport sur la Balance des paiements et position extérieure globale du Bénin de 2021 aanalysé l’évolution des principales composantes des comptes extérieurs du Bénin. Ainsi, en 2021, les échanges extérieurs du Bénin se sont déroulés dans un contexte international marqué par une reprise économique vigoureuse dans la plupart des pays et une bonne tenue des cours des matières premières sur le marché international. Au plan interne, la dynamique économique s’est traduite par la réalisation d’un taux de croissance économique estimé à 7,2% contre 3,8% en 2020 grâce aux performances du secteur agricole (produits d’exportation et production vivrière) et à la mise en œuvre satisfaisante du Programme d’Actions du Gouvernement. Le déficit structurel de la balance des transactions courantes s’est accentué en ressortant à 407.447,7 millions en 2021, contre 157.337,6 millions l’année précédente. Cette évolution s’explique par une progression du déficit de la balance des biens et celui des services, ainsi qu’une réduction de l’excédent du compte de revenu secondaire. Selon le rapport sur la Balance des paiements et position extérieure globale du Bénin de 2021, le déficit de la balance des biens s’est creusé de 105.706,9 millions, par rapport à 2020, pour se situer à 195.433,9 millions en liaison avec une hausse plus importante des importations de biens comparativement aux exportations de biens. Cette évolution est en relation avec les besoins de l’économie liés aux différents projets en cours d’exécution.

La part des services nets

Quant au déficit des services nets, il est noté une augmentation de 72.065,6 millions, en se situant à 232.572,6 millions en 2021. La progression du déficit des services s’explique par la hausse du fret en relation avec la consolidation des importations de biens. En ce qui concerne le revenu primaire, son déficit s’est accentué de 35.292,1 millions pour se situer à 104.990,2 millions en 2021 en relation avec les intérêts payés sur les titres de créance, les investissements directs et la dette publique. Par ailleurs, l’excédent du revenu secondaire s’est inscrit en retrait, ressortant à 125.549,1 millions en 2021 contre 162.594,5 millions une année plus tôt où le Bénin avait bénéficié de l’appui de la communauté internationale pour la prise en charge de la pandémie de la Covid-19. En revanche, l’excédent du compte de capital s’est renforcé de 43.338,2 millions, en s’établissant à 143.841,2 millions au cours de l’année sous revue à la faveur des investissements réalisés dans le secteur de l’énergie par le Millennium Challenge Account. Il faut remarquer que l’exécution des échanges avec l’extérieur s’est soldée par un besoin de financement de 263.606,5 millions entièrement couvert par les opérations financières. Le compte financier affiche ainsi un passif net de 858.220,8 millions.

Pour ce qui concerne la Position Extérieure Globale (PEG), elle dégage un passif net de 4.261.673,2 millions contre 3.952.792,3 millions au 31 décembre 2020. Les variations nettes induites par les autres changements d’actifs et de passifs se sont élevées à 48.122,4 millions, imputables essentiellement aux variations du taux de change sur l’encours de la dette extérieure et sur les droits de tirage spéciaux.

Quid des opérations financières de l’Etat ?

Le rapport renseigne que les opérations financières de l’Etat se sont soldées par une hausse du déficit global dons compris (base ordonnancement) qui s’est établi à 5,7% du PIB courant contre  4,7% en 2020. Ceci,  sous l’effet des dépenses budgétaires engagées pour prendre en charge les besoins liés à la pandémie de Covid-19 et pour soutenir les entreprises en difficulté et le pouvoir d’achat des ménages. Il faut noter que la situation monétaire a été marquée par une expansion de la masse monétaire de 458.643,1 millions qui s’est établie à 3.210.532,5 millions, soit une augmentation de 16,7% comparativement à la réalisation de 2020. Cette progression s’est traduite par un fort relèvement des dépôts en banques de 407.787,8 millions et une hausse de la circulation fiduciaire de 50.855,3 millions, en dépit de l’essor des services financiers via la téléphonie  mobile. La consolidation de la masse monétaire s’est traduite par une augmentation des  créances sur l’économie de l’ordre de 115.271,9 millions ou 6,9%, pour ressortir à 1.777.392,7  millions. L’évolution des créances sur l’économie résulte essentiellement de la bonne orientation de la conjoncture économique. Les nouvelles mises en place de crédits ont  bénéficié aux entreprises évoluant dans les secteurs de la construction, des  télécommunications, de l’agro-industrie, de la distribution de produits pétroliers et de l’énergie. Il faut dire qu’au titre des créances nettes, l’Administration Publique Centrale (APUC) a amélioré sa situation  de 123.403,0 millions, par le renforcement de ses dépôts, auprès du système bancaire.

Par Abdul Wahab ADO

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