2ème édition de Africa Capital Markets Forum : Les nouveaux défis du DG de la BRVM pour économies africaines

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Après la première édition les 12 et 13 mai 2022 à Casablanca, Maroc, la 2ème édition de « Africa Capital Markets Forum » a été lancée ce jeudi 16 mars 2023 à Abidjan sur le thème « Faits majeurs et analyse prospective des tendances qui impactent les marchés des Capitaux dans le monde et en Afrique ». D’importants professionnels du marché financier participent à ce forum de haut niveau dont Dr Edoh Kossi AMENOUNVE, Directeur général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), qui a présenté sa vision sur la situation de développement des économies africaines. « Le bien ou le mal découlant toujours de l’action humaine, cherchons à parfaire l’humain pour parfaire l’humanité ». C’est par cette pensée que Dr Edoh Kossi AMENOUNVE a délivré son message à la conférence inaugurale de « AFRICA CAPITAL MARKETS FORUM ».

Dans son intervention, le DG a passé au scanner la situation économique et mondiale.  Il s’agit de la crise financière mondiale de 2007-2008, la crise de la Zone Euro, la crise de COVID-19 et la conjoncture économique difficile de 2022 liée à la guerre en Ukraine, l’inflation et la crise énergétique et plus récemment la faillite de la SVB. A en croire le patron de la bourse régionale de l’Uemoa, « à la lumière des impacts de toutes ces crises, on peut donc dire que l’économie mondiale a subi un certain nombre de chocs majeurs qui auraient pu la plonger pour longtemps dans une récession ». « Heureusement que des mesures fortes ont été prises pour réduire les effets négatifs des différentes crises et les réformes réglementaires, monétaires et budgétaires qui s’en sont suivies ont contribué à développer une certaine résilience du système financier et à éviter une dépression économique durable. Force est de constater que les crises font partie intégrante des cycles auxquelles les économies sont confrontées et l’on doit s’y préparer. Elles sont d’ailleurs riches d’enseignements permettant d’améliorer nos choix économiques et nos choix de développement. Face à ces évolutions structurelles de l’économie mondiale, de la finance en général, et des marchés financiers en particulier, et tenant compte des enjeux de réchauffement climatique, d’accroissement des catastrophes naturelles, d’amplification des crises sociales et alimentaires, nous devons changer de paradigmes sur notre continent et œuvrer davantage à renforcer nos économies par un développement accéléré du secteur privé, des investissements massifs dans la production agricole, industrielle et énergétique, l’amélioration de la gouvernance économique et sociale etc. L’avenir des bourses n’est pas menacé à condition qu’elles sachent s’adapter à ces évolutions et tirer profit des opportunités de la durabilité », a indiqué Dr Edoh Kossi AMENOUNVE.

Les défis pour les bourses en Afrique

« Les Bourses africaines ont été en phase avec l’essor rapide des nouvelles technologies… Face à ces transformations structurelles de la finance en général, et des marchés financiers en particulier, et tenant compte des enjeux de réchauffement climatique, d’accroissement des catastrophes naturelles, d’amplification des crises sociales et alimentaires, il nous semble impérieux de remettre l’humain au cœur de la finance et de sa transformation numérique. L’intelligence humaine est le moteur de l’intelligence artificielle, de l’apprentissage automatique, de l’internet des objets, du big data, de la blockchain et de l’analytique. L’humain reste le moteur de l’innovation et de la réussite durable de notre société.  Dans les recommandations pour booster le développement des économies africaines, le DG de la BRVM a proposé « qu’il nous faut gérer différemment la dimension humaine dans nos organisations et changer de perspective en réétudiant la place accordée aux hommes et aux femmes, aux jeunes et aux séniors dans le pilotage des résultats dans l’entreprise. L’extraordinaire richesse que constituent les hommes et les femmes qui composent chaque entreprise doit être mise en valeur et utilisée différemment. La bonne nouvelle c’est que les marchés de capitaux et plus particulièrement les bourses africaines en ont conscience et y veillent pour une bonne transition vers ce nouvel environnement en favorisant l’utilisation des produits verts, des produits solidaires, des produits qui favorisent l’égalité́ femmes-hommes, des produits qui contiennent la promesse d’un monde meilleur et se donnent les moyens d’en démontrer l’impact positif. (…) Le financement d’une transition écologique socialement juste est donc un enjeu majeur pour l’avenir de nos sociétés et la BRVM est engagée dans cette nouvelle voie ».

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