Le Nigeria et les Émirats arabes unis ont signé un accord visant à annuler la double imposition en ce qui concerne les impôts sur le revenu et la prévention de l’évasion fiscale. C’est aux termes d’un Conseil des ministres du gouvernement nigérian tenu le mercredi 17 janvier 2024 que l’annonce a été faite dans un communiqué. Le communiqué gouvernemental ne précise pas les secteurs impactés par cet accord, mais celui-ci se présente pour ces 2 pays producteurs de pétrole comme l’occasion de renforcer leurs échanges commerciaux. Cette décision dans la vision du président Bola Tinubu qui travaille à résoudre la réduction des flux de capitaux entrant au Nigeria, conformément aux initiatives gouvernementales de relance économique.
Selon les données de l’International trade center, le Nigeria a acheté en 2022 pour 1,6 milliard USD de marchandises, principalement des combustibles minéraux aux Émirats arabes unis.
Outre cet accord, le gouvernement a donné son aval à la ratification de l’accord bilatéral entre Abuja et Abu Dhabi, pour promouvoir et protéger mutuellement les investissements.
Pour rappel, le Nigeria cherche à améliorer les flux de capitaux entrant dans le pays en attirant plus d’investissements étrangers dans l’optique de stimuler l’économie locale. Dans ce sens, les autorités nigérianes ont demandé à l’Attorney général d’élaborer un projet de loi exécutif visant à résoudre le problème de la double imposition.
L’annulation de la double imposition, une opportune pour les économies africaine
En Afrique de l’Ouest, les accords d’annulation de double imposition qui sont très prisés par les États pour soutenir les échanges bilatéraux, ont essuyé quelques critiques notamment sur le fait qu’elles peuvent être désavantageuses lorsque les entreprises d’un des pays ne sont pas suffisamment performantes pour s’imposer sur le marché étranger. Cela s’est illustré dans le cas du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui ont dénoncé les accords conclus avec la France, les considérants comme non bénéfiques pour leurs nations. Les nouvelles décisions prises par les chefs d’Etat ouest africains pour annuler la double imposition de soutenir leurs économies nationales face aux puissances étrangères.