(Economia24)-Un nouveau départ s’annonce pour les produits maraichers et céréaliers au Bénin. Dans la poursuite de sa politique stratégique de sécurité alimentaire, le gouvernement vient de prendre une importante décision au profit de l’agriculture béninoise. Il s’agit de l’adoption du programme spécial d’intensification des productions maraîchères et céréalières. Un montant de 10 milliards de FCFA sera alloué au développement des produits maraichers et céréaliers. C’est à l’issue du conseil des ministres de ce mercredi 03 juillet 2024. Selon le gouvernement, l’adoption du Programme spécial d’intensification des productions maraîchère et céréalière s’explique par le fait qu’en raison des effets du changement climatique et de la forte chaleur observée entre les mois de janvier et mai, la campagne agricole a été marquée entre autres par une faible production de cultures maraîchères, notamment la tomate, l’oignon, le piment. Ainsi, il en résulte que la disponibilité de ces produits s’est faite rare, entrainant un renchérissement de leurs prix sur les marchés. A en croire le gouvernement, en dépit de la hausse de la production céréalière, en particulier du maïs, les exportations incontrôlées vers les pays de la sous-région, ont également induit une envolée des prix. C’est pourquoi, en vue d’éviter que ces situations se répètent de façon cyclique, le Gouvernement a retenu un ensemble de mesures pour intensifier durablement les productions maraîchère et céréalière afin d’en assurer la disponibilité et l’accessibilité aux populations.
Accélérer les innovations technologiques déjà développées
Ce programme spécial bénéficie d’une dotation initiale de 10 milliards de FCFA. Cela favorisera notamment : l’installation des infrastructures de production agricole telles la culture en milieu contrôlée, la petite irrigation, les équipements et infrastructures de stockage pour minimiser les pertes post-récoltes ; l’accès aux intrants spécifiques (semences à haut rendement et résistantes au changement climatique, pesticides, engrais minéraux, biostimulants/biofertilisants, etc.) ; l’adoption des pratiques agricoles durables telles que la gestion intégrée des ressources en eau, la rotation des cultures et la gestion de la fertilité des sols ; le renforcement de la mécanisation agricole. Toutes ces mesures seront accompagnées du conseil agricole dédié et de la formation des acteurs par leur professionnalisation aux bonnes pratiques de production agricole. Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche est instruit à l’effet d’engager toutes les diligences en vue du démarrage effectif des activités pour parvenir aux objectifs fixés.». Cette initiative est une bonne nouvelle pour les acteurs de la filière.