Le Groupe d’action financière (GAFI) organisme mondial de surveillance du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme a annoncé, vendredi 25 octobre 2024, avoir ajouté l’Algérie, l’Angola, la Côte d’Ivoire et le Liban à sa «liste grise.» L’institution au monde de lutte contre le blanchiment a, en revanche, enlevé le Sénégal de cette liste «de surveillance renforcée», à l’issue d’une réunion plénière tenue à Paris où le pays a été invité.
«Bien entendu, nous sommes conscients de la situation extrêmement grave à laquelle le Liban est actuellement confronté», a remarqué la présidente mexicaine du GAFI Elisa de Anda Madrazo et «je tiens à préciser que le statut du Liban sur la liste grise ne doit pas entraver les efforts de secours» le concernant. La présidente a également souligné que «le processus d’inscription sur la liste n’est pas une mesure punitive.» «Il s’agit plutôt, dit-elle d’orienter les pays sur la voie de l’amélioration. Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le GAFI pour élaborer un plan d’action.»
Sénégal sort de la liste grise
Le GAFI, après s’être rendu au Sénégal au mois d’août 2024, l’a enlevé de cette liste «de surveillance renforcée.» La présidente a confirmé que «des mesures substantielles ont été prises pour traiter les points de son plan d’action», notamment en renforçant sa capacité à enquêter et à poursuivre les cas de blanchiment d’argent liés à la corruption. Il faut noter qu’aucun pays n’a été ajouté lors de cette session à la «liste noire» du GAFI, qui comprend l’Iran, la Corée du Nord et le Birmanie. Il s’agissait de la première réunion plénière du groupe sous la présidence d’Elisa de Anda Madrazo. Des délégués représentant plus de 200 membres du réseau mondial et des organisations ayant le statut d’observateur, dont le Fonds monétaire international, les Nations unies, la Banque mondiale, Interpol et le groupe Egmont des cellules de renseignement financier, ont participé aux réunions. Les Îles Caïmans et le Sénégal ont été invités à participer à la plénière et aux groupes de travail du GAFI en tant qu’invités, «une avancée significative dans la priorité du GAFI visant à accroître son inclusivité et à élargir la diversité des points de vue », en son sein, selon le communiqué du GAFI.