Premier trimestre 2023 : La dette publique française dépasse 3.000 milliards euros, à 112,5 % du PIB
La dette publique de la France croît de façon exponentielle. Elle a dépassé pour la première fois le seuil symbolique des 3.000 milliards d’euros au premier trimestre 2023, remontant à 112,5 % du produit intérieur brut (PIB), contre 111,8 % à la fin décembre 2022, a indiqué vendredi l’Insee. L’endettement public du pays, qui s’est massivement accru depuis la crise sanitaire, s’est encore alourdi de 63,4 milliards d’euros pour atteindre 3.013,4 milliards en valeur absolue fin mars 2023, a détaillé l’Institut national de la statistique.
La hausse enregistrée sur les trois premiers mois de l’année provient essentiellement de l’augmentation de la dette de l’Etat (+48,6 milliards d’euros), quand celle des administrations de Sécurité sociale a progressé de 17,4 milliards d’euros. En revanche, la dette des organismes divers d’administration centrale s’est repliée de 2,8 milliards d’euros et celle des administrations publiques locales est restée quasiment stable.
Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60 % du PIB, seuil que la France a dépassé à la fin de l’année 2002, pour ne plus jamais repasser en dessous depuis. Mais, depuis la crise sanitaire, suivie de la guerre en Ukraine, cette règle, comme celle d’un déficit public inférieur à 3 % du PIB, a été suspendue. Elles seront de nouveau d’application en 2024.
En avril 2023, le gouvernement a présenté une trajectoire plus ambitieuse pour le rétablissement des comptes de la France, qui prévoit de ramener la dette à 108,3 % du PIB en 2027 et le déficit à 2,7 %, dans les clous européens, contre 4,7 % en 2022 et 4,9 % prévus cette année. Des mesures doivent être prises pour le respect des critères de convergence qui préconise un seuil de 60% du PIB dans l’Union Européenne.