Facilité de crédit : Le FMI décaisse environ 133 milliards de FCFA au Sénégal

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Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé ce lundi 09 janvier 2023, la sixième et dernière revue au titre de l’instrument de coordination des politiques (ICP) et la troisième et dernière revue au titre de l’accord de confirmation (SBA) et de l’accord au titre de la facilité de crédit de confirmation (SCF). L’achèvement des revues permet le déblocage immédiat d’environ 215,96 millions de dollars (161,8 millions de DTS, soit environ 133 milliards de FCFA) au Sénégal. L’affaiblissement de la demande extérieure, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le resserrement des conditions financières et l’appréciation du dollar américain ont eu un impact négatif sur l’économie sénégalaise. Le pays est confronté à de multiples défis, notamment une insécurité régionale accrue et des demandes sociales croissantes dans un contexte d’augmentation du coût de la vie. En conséquence, la croissance a encore été révisée à la baisse à 4,7 % et l’inflation en hausse. Selon le communiqué du FMI, malgré ces défis, les autorités se sont engagées à maintenir le déficit budgétaire à 6,2 % du PIB en 2022, conformément à la précédente revue du programme, grâce à des mesures de recettes supplémentaires et à des économies pour compenser des subventions énergétiques plus importantes. Les autorités se sont également engagées à accélérer l’assainissement budgétaire pour contenir le déficit budgétaire de 2023 en dessous de 5 % du PIB, tout en renforçant leur réponse pour alléger le fardeau de la crise du coût de la vie. Pour réduire les subventions énergétiques en 2023, les autorités ont décidé d’augmenter certains prix de l’électricité et des carburants, tout en amortissant l’impact sur les ménages vulnérables. En outre, le gouvernement a publié une feuille de route pour éliminer progressivement les subventions énergétiques d’ici 2025. Parallèlement à une plus forte mobilisation des recettes, ces efforts devraient contribuer à reconstituer les réserves budgétaires et à placer la dette publique sur une trajectoire résolument descendante à moyen terme. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’amélioration de la transparence et de la responsabilité. Le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation des fonds COVID-19 a été publié et les autorités envisagent des mesures pour remédier aux faiblesses de la gestion des dépenses. L’adoption d’un nouveau code des marchés publics favorisera également des appels d’offres plus ouverts et compétitifs. Enfin, le cadre budgétaire de gestion des revenus des hydrocarbures devrait être opérationnalisé rapidement pour s’assurer que ces mannes profitent au développement du Sénégal. Le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation des fonds COVID-19 a été publié et les autorités envisagent des mesures pour remédier aux faiblesses de la gestion des dépenses. L’adoption d’un nouveau code des marchés publics favorisera également des appels d’offres plus ouverts et compétitifs. Enfin, le cadre budgétaire de gestion des revenus des hydrocarbures devrait être opérationnalisé rapidement pour s’assurer que ces mannes profitent au développement du Sénégal. Le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation des fonds COVID-19 a été publié et les autorités envisagent des mesures pour remédier aux faiblesses de la gestion des dépenses. L’adoption d’un nouveau code des marchés publics favorisera également des appels d’offres plus ouverts et compétitifs. Enfin, le cadre budgétaire de gestion des revenus des hydrocarbures devrait être opérationnalisé rapidement pour s’assurer que ces mannes profitent au développement du Sénégal.

Le Conseil d’administration du FMI note que les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables, la production de pétrole et de gaz devant démarrer fin 2023, à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre. Cependant, les risques pesant sur les perspectives restent élevés et fortement orientés à la baisse, notamment une croissance mondiale plus faible, des conditions financières plus strictes, des pressions inflationnistes, une guerre plus intense et prolongée en Ukraine et une nouvelle appréciation du dollar américain. D’autres risques incluent les catastrophes naturelles liées au changement climatique et une détérioration de la situation sécuritaire régionale. Dans cet environnement difficile, le Fonds est prêt à continuer à soutenir le Sénégal.

À la suite des examens finaux dans le cadre du PCI, du SBA et du SCF, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a décidé que le Sénégal devrait s’engager dans une évaluation post-financement avec le Fonds.

À l’issue de la discussion du Conseil d’administration, M. Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante :

La performance dans le cadre des programmes a été globalement satisfaisante malgré de multiples chocs, et le Sénégal a mené à bien toutes les revues.

Cependant, l’économie a ralenti et les déséquilibres extérieurs se sont creusés dans un contexte de retombées négatives sur la croissance mondiale et les prix des matières premières de la guerre de la Russie en Ukraine. L’inflation s’est accélérée, alimentée par la flambée des prix alimentaires, et l’insécurité alimentaire a augmenté. Alors que les environnements extérieur et intérieur difficiles continueront de peser sur l’économie à court terme, les perspectives macroéconomiques à moyen terme semblent plus favorables, la production de pétrole et de gaz devant démarrer fin 2023 et à condition que des politiques appropriées soient poursuivies.

Les autorités ont apporté un soutien important aux ménages et aux entreprises pour atténuer l’impact de ces chocs, notamment par le biais de subventions énergétiques non ciblées et coûteuses. La récente augmentation des prix de l’électricité et des carburants est bien ciblée et contribuera à contenir le caractère régressif de ces subventions. À moyen terme, les autorités devraient mettre en œuvre résolument leur feuille de route pour éliminer progressivement les subventions à l’énergie d’ici 2025 tout en adoptant des mesures pour protéger les ménages vulnérables.

Un engagement fort en faveur de la mobilisation des recettes sera essentiel pour réduire le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025, reconstituer les réserves épuisées et placer la dette publique sur une trajectoire descendante. Le renforcement de la gestion de la dette et le suivi des emprunts des entreprises publiques sont tout aussi importants.

Si l’adoption d’un nouveau code des marchés publics contribuera à réduire le recours aux appels d’offres non concurrentiels, les réformes visant à améliorer la transparence et la responsabilité budgétaires doivent se poursuivre, notamment pour remédier aux faiblesses de la gestion des dépenses identifiées dans le récent rapport d’audit sur l’utilisation des fonds COVID-19. Enfin, les lacunes du cadre de LBC/FT doivent être traitées de toute urgence afin de minimiser les risques pour le secteur financier et donc pour l’économie.

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