Finances

UEMOA : 8 127 milliards FCFA mobilisés en 2024 sur le marché régional de la dette

(Economia24)-Au cours de l’année 2024, importants financements ont été mobilisés sur le marché financier régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). A l’occasion des Rencontres du marché des titres publics (REMTP) 2025, organisées à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où les acteurs du secteur se sont réunis pour analyser les dynamiques de l’année 2024, un point a été fait aux participants sur les levées de fonds.  En 2024, les Etats membres de l’UEMOA ont intensifié leur recours au marché des titres publics pour financer leurs économies. Parmi eux, la Côte d’Ivoire s’impose une nouvelle fois comme le principal émetteur avec 3543 milliards FCFA, soit 43,6% des volumes totaux mobilisés. Le Sénégal et le Niger complètent le podium, représentant respectivement 12,3% et 10,6% des émissions globales. C’est dans un contexte difficile marqué par des tensions géostratégique avec les tensions inflationnistes que les fonds ont été mobilisés. Noter que tous les pays ne connaissent pas la même trajectoire. Si le Niger affiche une progression notable de +65,4%, en raison de forts besoins de financement, d’autres, comme le Mali (-3,39%) et le Togo (-7,35%), ont ralenti leurs levées sur le marché. La baisse est encore plus prononcée en Côte d’Ivoire (-22,3%) et au Bénin (-19,21%).

Hausse des rendements

L’année 2024 a été marquée par une hausse généralisée des rendements sur le marché des titres publics de l’UEMOA, reflet des tensions économiques et des politiques monétaires plus restrictives. Les titres à court terme, notamment à 12 mois, ont vu leurs rendements atteindre 10,85% pour certains pays, traduisant une prime de risque élevée pour les émetteurs. En effet, au cours de l’année 2024, dans des pays comme le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal, les investisseurs locaux dominent largement le marché. Au Bénin, 79,81% des montants levés proviennent de résidents, bien qu’en légère baisse par rapport à 2023 (82,01%). Une dynamique similaire est observée au Burkina Faso où les résidents couvrent environ 20,81% des émissions, mais restent minoritaires face aux non-résidents. C’est la preuve que les investisseurs locaux sont importants dans la mobilisation du financement du développement des pays. Par Rayane Moussa

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page